Depuis son lancement il y a près de 5 ans, la construction du Complexe Sportif d'Olembe connaît d'innombrables péripéties qui ont considérablement retardé sa livraison conformément aux délais prescrits lors du debut du chantier.  Au delà des retards, le coût de cette infrastructure majeure de la Coupe d'Afrique des Nations de Football prévue au Cameroun l'année prochaine, fait constamment l'objet de sérieuses polémiques.

La dernière en date remonte au mois de février, lorsque le président de la République ,Paul Biya a signé un décret autorisant   le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer avec la Standard Chartered de Londres et BPI Export Finance une convention de crédit d’un montant de 84 101 978, 98 euros, pour le financement du projet d’achèvement des travaux du complexe sportif d’Olembé.

Voyant en cette décision une occasion pour les gestionnaires des fonds publics d'apaiser leur appétit vorace en matière de surfacturations et de détournements de fonds, plusieurs voix se sont élevées pour la fustiger, mais également relever son incidence sur le coup global de l'infrastructure susmentionnée, jugée exorbitant par l'opinion. Au  creux de la vague, certains officiels du ministère des Sports et de l'Education physique chargés de la gestion de ce projet ont tenté d'apporter des éclaircissements.

«Ce qui se passe c’est que juste après le retrait de la CAN 2019 au Cameroun, l’entreprise Piccini décide d’arrêter les travaux. Magil qui vient d’achever les travaux du stade de la réunification de Douala, se propose alors avec l’appui du gouvernement canadien d’accompagner le gouvernement dans l’achèvement du complexe sportif d’Olembe. Magil décide d’achever l’ensemble des composantes du complexe dans les limites de l’enveloppe restante du marché initial de Piccini, c’est-à-dire 50 milliards de FCFA représentant des financements non mobilisés du premier  marché plus 5 milliards de frais supplémentaires. Les 50 milliards ne sont donc ni un projet de détournement de milliards, encore moins une surfacturation. La Standard Chartered Bank s’est rendue compte que les procédures d’attribution  du marché à Magil étaient tout à fait régulières, aussi bien par rapport aux lois nationales qu’internationales. Elle a donc décidé de poursuivre la négociation avec le gouvernement camerounais», avait indiqué Cyrille Ntolo, président du comité ad hoc chargé des infrastructures  au ministère des Sports et de l’Éducation Physique.

La question du coût élevé du comple sportif d’Olembé (évalué à pres de 200 milliards de FCFA) et sa rentabilité ont été évoqués à l'Assemblée Nationale lors de la séance plénière de ce lundi 21 juin 2021. Répondant aux doutes émis pas l'honorable Roger Nkodo Dang sur la rentabilité de cette infrastructure au regard de son coût élevé, Louis Paul Motaze, le ministre des Finances a indiqué que sa gestion pourrait être confiée à des structures privées.

 « C’est un débat extrêmement difficile. Il faut des activités régulières et que sa gestion soit accordée aux privés», a déclaré le membre su gouvernement