Cameroun - Gouvernance: Ces sociétés d’État qui ont échappé à la privatisation

Par Géraldine IVAHA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 22-Jul-2016 - 16h45   51152                      
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Siège SODECOTON Archives
On peut citer entre autres la Société Camerounaise de Dépôts Pétroliers, la Société de développement de Coton ou encore la Cameroon Telecommunications.

Si l’on en croit Le Quotidien de l’Économie du vendredi 22 juillet 2016, la Société Camerounaise de Dépôts Pétroliers (SCDP) figurait dans le décret présidentiel de septembre 1999 qui recensait quelques entreprises admises à la privatisation. Pourtant, le journal indique qu’elle est aujourd’hui une boîte qui a réalisé quelques investissements ces dernières années. «4 réservoirs d’une capacité de 24 000 m3 pour les produits blancs, et deux réservoirs de 4000 m3 pour la défense contre incendie ont été construits».

La société a versé 83 milliards de FCFA dans les caisses de l’État entre février et octobre 2014. Son chiffre d’affaires a aussi augmenté de 44% pendant la période allant de 2009 à 2013. Soit un cumul de bénéfices nets de 12,69 milliards de FCFA.

La Cameroon Telecommunications (CAMTEL) est l’une des autres sociétés à capitaux publics à avoir échappé à la privatisation. «En décembre 2000, Telecel est désigné adjudicataire provisoire pour la reprise de l’opérateur téléphonique public. Mais le processus n’ira pas à son terme», peut-on lire dans le journal qui indique que les états financiers de la structure au 31 décembre 2013 relevaient un déficit de trésorerie de 4,9 milliards de FCFA.

Pourtant, CAMTEL a vu ses abonnés atteindre la barre des 400 000 en 2015 contre plus de 200 000 l’année précédente. Malheureusement, pour la Banque Mondiale, la société n’est pas capable d’offrir les services internet de troisième génération telle que permet la licence délivrée par l’Etat à cette entreprise. «CAMTEL se contente d’offres minimum et de mauvaise qualité et n’a pas su exploiter la technologie CDMA [Code division Multiple Acces] qui est équivalente à la technologie 3G», écrivait l’institution dans son rapport.

La société de Développement de Coton (SODECOTON) quant à elle est restée à capitaux publics. Mais pour le journal, ses états financiers actuels peuvent faire regretter qu’elle ne fût pas privatisée. «La preuve, en octobre 2016, la Confédération nationale des producteurs de Coton du Cameroun (CNPCC) réclamait six mois d’arriérés de payements dus à l’engorgement du port de Douala». Le capital social  de la société avait pourtant observé une hausse 19,087 milliards de FCFA passant de 4,42 milliards de FCFA à 23, 64 milliards de FCFA. Pour le journal, les difficultés de cette boîte relèvent donc d’un problème de gouvernance.

 

Auteur:
Géraldine IVAHA
 @givahaCIN
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