Les réactions se multiplient deux jours après l’annonce par le chef de l’Etat, Paul Biya, de la tenue à la fin de ce mois de septembre 2019, d’un grand Dialogue National pour trouver des solutions concrètes à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Dans un communiqué publié ce 12 septembre 2019, Me Akere Muna candidat déclaré à la dernière présidentielle d’octobre 2018 et leader du Mouvement NOW, «salue la convocation de ce qui est décrit comme devant être «Un Grand Dialogue National majeur». Toutefois, il relève que «dès 2016, autant dans mes écrits que dans mes déclarations publiques et discours, j'ai toujours insisté sur le fait qu'il était important pour nous de nous parler les yeux dans les yeux».
Pour l’homme politique camerounais, trois ans après le conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui a fait plus de 2 000 morts, plus de 200 villages incendiés et plusieurs milliers de personnes blessées et handicapées, 650 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays et plus de 50 000 réfugiés au Nigéria voisin et dans d'autres pays, et surtout près de quatre années sans école pour des centaines de milliers de nos jeunes enfants, «c’est toute la nation camerounaise qui est désormais disloquée».
«Je réitère donc avec force ma recommandation à tous ceux qui seront invités au Dialogue d’y participer effectivement car, le seul point à l’ordre du jour de cette grande rencontre sera l’avenir de notre pays», écrit l’avocat.
Dans sa sortie, Me Akere Muna souligne que ce Dialogue doit être inclusif. «Sachant qu’il incombera au gouvernement de veiller à ce que toutes les séances soient retransmises en direct pour garantir la participation de toute la nation à l’événement».
Il en profite pour lancer un appel aux membres de la société civile, aux syndicats et aux partis politiques de l'opposition «pour que nous nous rencontrions à brève échéance, afin de fédérer nos positions. Notre avenir est entre nos mains et le dialogue national est le meilleur moment pour nous en approprier», soutient-il.