Dans sa correspondance adressée le 16 octobre dernier au directeur général du Port autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o, dont l’objet est « Préavis de blocage du passage unique des dockers suite à la non-application des résolutions de la normalisation », le collectif des délégués du personnel des dockers prévoit de paralyser le PAD. Et pour cause, il déclare constater « le laxisme et une complicité tacite » des autorités portuaires à ne pouvoir protéger leur fonction.

Les dockers soutiennent leurs accusations en citant notamment la non-transformation des bureaux d’embauche en entité juridiquement régie par le droit des sociétés commerciales ; la non-inscription des dockers à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) ; la non-application effective par tous groupements de la convention collective nationale de la manutention portuaire. Des exigences qui doivent être résolues au risque de voir les dockers procéder au « blocage du passage unique qui prendra effet le 23 octobre 2019 ».

Toutefois, « nous vous prions, de bien vouloir interpeller les différents acteurs à la conformité des différentes résolutions prises dans le cadre de la normalisation », concluent les délégués du personnel, afin « de permettre aux dockers d’exercer sans risque de retrouver une main-d’œuvre informelle ». C’est le énième débrayage observé par les dockers pour exiger une meilleure considération. Le dernier remonte en juin 2018 au cours duquel ils avaient rappelé les mêmes revendications…en vain.