Cameroun - Humanitaire: Ces difficultés auxquelles font face les réfugiés de la région de l’Est

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 23-Jun-2017 - 21h14   7368                      
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Un Camp de réfigiés au Cameroun Archives
Pour subvenir à leurs besoins, ils sont nombreux à faire recours au vol et au pillage de plantations des communautés qui les accueillent.

Depuis quelques temps, la cohabitation entre les réfugiés Centrafricains et les populations locales de la région de l’Est semble plutôt difficile à gérer. En effet, ils sont 20 000 à avoir élus « domicile », du moins temporairement précisément dans le village Gado-Djérem. Mais ceux-ci font face à de nombreuses difficultés et vivent dans de conditions sordides et le souci premier de chaque refugié est de trouver des moyens de subsistance.

Selon le quotidien Le Messager du vendredi 23 juin 2017, plusieurs d'entre eux font recours au vol et au pillage des plantations des communautés voisines pour survivre. « Malheureusement, au quotidien, le vol des actes de banditisme et de criminalité perturbent la quiétude des populations », raconte un riverain.  En effet, avec la réduction drastique de leur ration alimentaire à 50% par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), ces réfugiés qui n’ont pas de terres pour cultiver sont obligés de se rabattre sur les plantations des populations. Les jeunes filles quant à elles, sont parfois obligées de se prostituer pour leur survie, malgré leur interdiction de déplacement hors des sites des villages d’installation, peut-on lire dans le journal.

Une situation qui déplait fortement les populations qui crient leur ras le bol. « Avant leur arrivée, on vivait dans la paix les uns avec les autres, malgrés nos origines pribales et la multiplicité de nos courants réligieux. Mais depuis quelques années, nous enregistrons un certain nombres d'indices qui menacent cette cohabitaion difficile», déplore un habitant de Garoua-Boulai.

Selon des statistiques actualisées au 30 avril dernier par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), le nombre de réfugiés total recensés dans la région de l’Est est de 200 000. Du fait de la porosité des frontières avec la République Centrafricaine, la circulation de nombreux réfugiés et d’autres individus de moralité douteuse est favorisée. Conséquence, les populations des zones frontalières de l’Est subissent toute sorte de méfaits liés à la criminalité et au grand banditisme. Entre autres, des incursions de bandes armées, attaques de coupeurs de route et enlèvements de personnes avec demandes de rançons.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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