Les Camerounais sont de plus en plus exposés à l’hypertension artérielle (HTA). Les statistiques montrent que le taux de prévalence a considérablement augmenté depuis les 20 dernières années. Depuis 1994, la prévalence de l’hypertension est passée de 24,4% à 37,2% chez les hommes et de 20,1% à 37, 5% chez les femmes. Une étude menée par la Fondation camerounaise du cœur dans la région de l’Extrême-Nord, révèle que 80% des personnes dépistées d’Hta ignoraient leur statut. Au cours d’une rencontre de sensibilisation mardi dernier, organisée par Nestlé Cameroun, en prélude à la journée mondiale de la Lutte contre l’hypertension artérielle, célébrée le 17 mai 2018, le Dr Gilbert Nana a expliqué qu’aucune cause organique n’est retrouvée chez 95% des patients hypertendus. Selon lui, cette maladie est liée à une prédisposition génétique et à des facteurs externes, appelés facteurs favorisants liés au mode de vie. Entre autres, l’obésité, le diabète, la sédentarité, le tabagisme, la consommation excessive d’alcool, du sel, le sexe et l’âge.
Cependant, l’hypertension artérielle peut-être prévenue. Il faut pour cela, conserver un poids sain, avoir une activité physique régulière, faire attention au taux du cholestérol dans l’organisme, limiter la consommation du sel et de l’alcool. Pour ce qui est de la consommation du sel, même si le sel est nécessaire à la santé, sa consommation excessive reste un facteur de risque pour la santé. Pour limiter son utilisation, les spécialiste conseillent de manger les produits frais, de réduire la consommation des aliments à haut teneur en sel, d’utiliser les épices et les herbes pour donner du goût aux aliments, de gouter les plats avant d’ajouter le sel, de ne pas rajouter le sel après avoir utilisé les bouillons (cube).
Responsable d’un taux élevé de décès au Cameroun, elle est la première cause de décès liée aux maladies non infectieuses, d’accident vasculaire cérébral, d’insuffisance rénale, d’insuffisance cardiaque et enfin d’arrêt cardiaque. Selon le ministère de la Santé publique près de 35 à 40% de la population camerounaise sont touchés par l’Hta.
Marie Louise SIMO