Dans 7 jours exactement, tous les produits commerciaux importés au Cameroun seront systématiquement soumis à un contrôle avant leur entrée. Le 1^er juillet 2016, le Premier Ministre, Philémon Yang, a signé un décret instituant le Programme d’Évaluation de la Conformité avant Embarquement des Marchandises importées en République du Cameroun (PECAE).

Une réforme à travers laquelle, la qualité des produits est la principale règle pour l’importation des marchandises, apprend-on dans les colonnes de La Nouvelle Expression (LNE) parue ce mercredi 24 août 2016. Le journal qui explique que «le marché camerounais est inondé de produits douteux. Ces produits qui jadis n’étaient pas soumis à un contrôle de conformité avant leur entrée sur le sol camerounais passeront désormais au scanner». Le but étant de protéger la santé et la sécurité des consommateurs, et de préserver l’industrie locale contre les matières premières de mauvaise qualité.

À une semaine de l’application de cette mesure, la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Cameroun (CCIMA), a réuni mardi les importateurs, exportateurs et producteurs de biens et services pour une sensibilisation.  «Nous avons pensé à 8 jours de la mise en application que ce sera encore mieux d’expliquer aux acteurs, que les hommes d’affaires puissent comprendre exactement ce programme et le transmettre à leur fournisseur de l’étranger et surtout comprendre qu’il s’agit de la protection de la santé des Camerounais», explique Christophe Eken, président de la CCIMA.

Concrètement, dès le 31 août 2016, le fournisseur doit apporter la preuve que son produit est de bonne qualité. «Ceci va se faire par l’évaluation de la conformité dans les pays d’exportation. Cela se fera à travers les analyses, les textes et toutes les indications possibles en vue de délivrer un certificat de conformité qui sera préalable au dédouanement d’une marchandise au niveau du Cameroun», affirme Charles Booto à Ngon, Directeur Général de l’Agence des Normes et de la Qualité (ANOR).

Le Cameroun ne disposant pas encore d’infrastructures adaptées, l’ANOR va délivrer son certificat de conformité sur la base des résultats des organismes mandatés par le Gouvernement à savoir SGS et INTERKEK. «Nous ne disposons pas encore les laboratoires qui peuvent attester de la qualité des produits, mais ces pays par contre ont les moyens de garantir que les produits qui arrivent au Cameroun sont de bonne qualité», a ajouté le DG de l’ANOR.