Cameroun - Incarcération de Maurice Kamto et ses proches: Le MRC dénonce «l’attentisme» de la communauté internationale

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 15-Feb-2019 - 12h59   5461                      
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L'opposant camerounais Maurice Kamto, le 14 août 2018 AFP/Archives/Reinnier KAZE
Olivier Bibou Nissack, le porte-parole du leader du MRC, fustige le silence de la communauté internationale au sujet de l’arrestation des partisans de leur parti.

Interrogé ce 15 février 2019 par Radio France Internationale (RFI), le porte-parole de Maurice Kamto pointe l’indifférence de la communauté internationale au sujet de la situation du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et environ 140 de ses partisans. «Ce qui se passe au Cameroun est extrêmement inquiétant. Nous sommes inquiets par l’attentisme de la communauté internationale que ce soit sur le continent africain ou ailleurs», a déclaré Olivier Bibou Nissack.

Très peu de dirigeants dans le monde se sont en effet, prononcés depuis l’arrestation de l’opposant Kamto et de ses partisans. La France, par la voie du porte-parole du ministre des Affaire Etrangères, s’est dit préoccupée et attentive à la situation. «L'opposition camerounaise, dont il (Maurice Kamto) est l'une des figures, doit pouvoir s'exprimer librement, dans le respect de la loi» a déclaré Agnès Von der Mühll.

Les autres puissances étrangères n’ont pas, pour l’heure, commenté le sujet. Pourtant, il s’agit, affirme le porte-parole de Maurice Kamto, d’un cas flagrant de musèlement de l’opposition. «La certitude désormais est que nous sommes dans le cadre d’un règlement de comptes. L’arbitraire du régime gouvernant le Cameroun est désormais affiché et la détermination qui est la nôtre, c’est précisément celle de poursuivre plus que jamais ce combat en faveur de la restauration de la liberté et de la Justice au peuple Camerounais», a ajouté Bibou Nissack.

Arrêtés à la suite des marches blanches organisées dans plusieurs villes du pays le 26 janvier dernier, Maurice Kamto et environ 140 de ses soutiens politiques, militants et sympathisants ont été écroués à la prison de Kondengui à Yaoundé les 12 et 13 février 2019. Ils sont poursuivis entre autres pour «rébellion», «insurrection» et «hostilité contre la patrie». Ils encourent la peine capitale.

Fred BIHINA

 

Auteur:
Fred BIHINA
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