Cameroun - Indignation: L’écrivaine Calixthe Beyala vole au secours des artistes victimes du boycott de la Brigade anti-sardinards

Par Claude Paul TJEG | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 24-Feb-2020 - 15h00   6860                      
19
Calixthe Beyala Archives
Dans une déclaration publiée sur Facebook, elle fustige cette attitude adoptée par les opposants au président Biya dans la diaspora

Depuis bientôt deux ans, plusieurs artistes camerounais ne peuvent plus donner librement des concerts en occident. Leurs spectacles sont systématiquement perturbés par des opposants camerounais qui, ne leur pardonnent toujours pas d’avoir  participé au concert de soutien à Paul Biya, organisé lors de la présidentielle de 2018.Il y a quelques jours, c’est la chanteuse de bikutsi, Coco Argentée qui a fait les frais cet acharnement.

Programmé pour une prestation à l’Espace Chevreuil à Paris le 15 février 2020, en compagnie de Benji Mateke, Sergeo Polo, Samy Diko, et Prince Patrice, la «Go galaxie» est la seule qui n’a pas pu se présenter sur scène, à cause de la présence dissuasive d’un groupe d’activistes qui l’attendait sur les lieux.

Cette situation inconfortable dans laquelle se trouvent plusieurs autres artistes camerounais, irrite au plus haut point Calixthe Beyala. L’écrivaine n’a pas manqué de le souligner dans une déclaration publiée sur son compte Facebook officiel le 21 février 2020.

 

«Le Cameroun, serait-il devenu le seul pays au monde où les artistes font si peur qu'on les y agresse ?

Depuis quelque temps - mais ça n'existait pas dans les temps d'avant - les artistes sont menacés ; ils ne peuvent plus exercer leur métier en paix sans qu'on appelle à les boycotter dans les meilleurs des cas et qu'on ne les agresse sur scène, quand on ne tente pas de les tuer en brûlant leur maison.

Pourtant, les artistes sont la catégorie sociale la plus fragile. Ils ne profitent de rien dans un régime ; ils ne sont pas fonctionnaires ; ils n'ont pas d'une couverture médicale... Leur seul survie 'est leur talent, leur personne, leur don. Ils sont fragiles, pourtant c'est à eux que certains groupes s'en prennent, les empêchant de travailler, obligeant certains à leur faire allégeance, sinon... Des menaces, des menaces...

Oui, aujourd'hui, être un artiste au Cameroun, c'est se mettre en danger... chanteurs, danseurs, peintres et écrivains, voici venus les temps de l'obscurantisme absolu !  Que d'inquiétude pour l'avenir...Que d'inquiétude !» a-t-elle écrit.

Auteur:
Claude Paul TJEG
 @T_B_D
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique