Monseigneur Samuel Kleda en rajoute une couche. Il y a deux ans, le prélat, réputé pour son franc-parler, s’était mis à dos les partisans du Chef de l’Etat, Paul Biya, en dénonçant la mauvaise organisation de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, laquelle aurait favorisée la victoire du candidat sortant.
Le Conseil constitutionnel avait déclaré Paul Biya vainqueur avec 71% contre 14% pour Maurice Kamto, classé deuxième. «Je crois que ces résultats ne relatent pas vraiment la réalité de fait. Ces résultats ne sont pas corrects du tout», avait affirmé l’homme de Dieu sur la base des rapports des observateurs de la Conférence nationale épiscopale.
En ce mois de septembre 2020 où le contexte sociopolitique est de plus en plus tendu, Mgr Samuel Kleda a fait une nouvelle sortie pour s’insurger contre le comportement de certains serviteurs de l’Etat.
«On ne peut obliger personne de faire partie d’un parti. En aucun cas, ça ne doit exister. Or, nous le savons, ici au Cameroun, tu es fonctionnaire, tu es obligé de soutenir le parti au pouvoir. Cela n’est pas accepté. C’est cela qu’il faut changer et que le camerounais accepte à se libérer à ce niveau».
Déclaration Samuel Kleda dans la vidéo ci-dessous