Cameroun - Infrastructures routières: Emmanuel Nganou Djoumessi justifie les prix parfois exorbitants des travaux routiers

Par Claude Paul TJEG | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 23-Jan-2021 - 08h34   6810                      
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Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des travaux publics Internet
C’était au cours de la Conférence annuelle des services centraux et déconcentrés du ministère dont il a la charge.

Le 8 octobre 2020, le Cameroun était au centre d’une immense polémique après la diffusion d’un reportage sur la construction de l’autoroute Douala-Yaoundé sur la chaîne de télévision française France 24. Dans cet élément, nos confrères présentaient cette infrastructure routière majeure comme la plus chère d’Afrique, le prix du kilomètre étant évalué à 7 milliards de FCFA. Les retards accusés dans l’exécution des travaux (en 6 ans, seulement 60km sur les 196 prévus sont sur le point d’être réalisés) ont également fait l’objet de critiques acerbes. Pourtant, le 19 janvier 2021, à l’occasion de la Conférence annuelle des services centraux et déconcentrés du ministère dont il a la charge, Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre des Travaux Publics, a tenté de justifier cette réalité questionnable.

«Dans certains pays où les coûts des travaux d’autoroutes ont été comparés aux nôtres, vous avez des autoroutes de 2*2 voies, donc une plateforme de 26m. Vous avez des autoroutes de 90km/h comme vitesse de référence, donc il y a moins de terrassement. Vous avez des autoroutes dont les coûts ne prennent pas en compte, les coûts des ouvrages qui ont été aménagés et vous avez des autoroutes dont les coûts ne prennent pas en compte les aménagements sociaux et économiques de base. C’est dire donc que l’option technique initiale, est très déterminante dans le coût des travaux», a-t-il déclaré.

Toutefois, s’il n’a pas souhaité avouer la cherté de certains travaux routiers réalisés au Cameroun, le membre du gouvernement a tout de même révélé que des actions vont être menées pour stabiliser leur coût.

«C’est que nous devons, pour tirer les coûts de nos travaux vers le bas: avoir des options techniques réalistes, moins généreuses inscrites dans un investissement financier progressif. Nous n’avons pas besoin de faire une structure de chaussée pour un trafic lourd en 2021. Lorsque nous avons des études qui parlent d’un trafic moyen ou léger.  Le recours au bordereau des prix unitaires, et non plus aux prix moyens pratiqués», a-t-il révélé.

 

 

Auteur:
Claude Paul TJEG
 @T_B_D
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