Cameroun - Insécurité: Trois militaires accusés d’exactions interpellés à l’Extrême-Nord

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 25-Jul-2016 - 10h36   51803                      
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Des éléments de l'armée camerounaise Archives
Ils tentaient de rançonner les habitants de Ngoufou, petit village situé dans le Département du Logone et Chari.

Les autorités camerounaises sont contre toutes les formes d’exactions des hommes en tenue vis-à-vis des civils. Trois militaires viennent de l’apprendre à leurs dépens. En effet,  les soldats de deuxième classe Nemaleu Darius, Anandong Nanda Landry et Ondingui Amougou François font l’objet depuis le 22 juillet 2016 d’une enquête ouverte par la légion de gendarmeries du Logone et Chari, dans la Région de l’Extrême-Nord.

L’information est de L’Œil du Sahel. Dans son numéro du 25 juillet 2016, le journal indique que les trois militaires qui tentaient de rançonner les habitants du petit village Nfoufou, sont tombés dans un guet-apens savamment monté par les villageois, notamment leur chef.

Selon le récit de notre confrère, le 22 juillet, les hommes en tenue se sont rendus dans ce village d’une vingtaine de cases, à bord d’une moto pour tenter de récupérer leur rançon. Selon une source locale, «les riverains ont indiqué qu’ils étaient d’abord venus quelques jours plus tôt et avaient menacé d’incendier le village s’ils ne recevaient pas une somme d’argent. Rendez-vous leur a donc été donné ce 22 juillet 2016. Au moment de remettre le paquet, les villageois en profitent pour neutraliser le détenteur de l’unique arme. C’est comme cela que le trio a été arrêté. Ils ont pensé qu’ils tenaient là des membres de Boko Haram qui se sont juste vêtus de la tenue de l’armée camerounaise et ont alerté les forces de sécurité».

Le journal renseigne qu’arrivés sur les lieux,  les éléments de la 41e Brigade d’Infanterie Motorisée (BIM) d’Afadé seront surpris de constater qu’il s’agit de leurs camarades. Les concernés seront sanctionnés s’ils sont reconnus coupables, affirme un officier supérieur de l’opération Émergence. «Nous n’avons rien à cacher sur cet incident. Une enquête est en cours. S’ils sont fautifs, ils seront sanctionnés. Car, l’armée camerounaise qui se veut professionnelle ne tolère pas des brebis galeuses dans ses rangs», soutient-il.

 

Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
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