Cameroun – Insécurité: Un prêtre centrafricain assassiné à Ngaoundéré (région de l’Adamaoua)

Par Peter KUM | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Mar-2019 - 02h53   3063                      
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L’abbé Toussaint Zoulmadé a été tué dans la capitale de l’Adamaoua dans la nuit de mardi 19 mars à mercredi 20 mars 2019 par des hommes inconnus.

Un communiqué du Père Jean Miguina de la confrérie Custodie Générale du Tchad et de Centrafrique, annonce le « décès brutal » de l’abbé Toussaint Zoulmadé à Ngaoundéré dans la nuit de mardi à mercredi.  

Le prélat assassiné à Ngaoundéré, venait de Bouar en République Centrafricaine où il avait animé une session en faveur des prêtres du diocèse de Bouar. Il rentrait, mardi, dans sa fraternité de Baibokom au Tchad, en passant par la région de l’Adamaoua au Cameroun.

 « Arrivé à Ngaoundéré, il voulait passer la nuit et continuer le lendemain. Là, il a été assassiné par des hommes inconnus », relève le Père Jean Miguina dans son communiqué publié le 20 mars 2019. Ce dernier indique par la suite que des démarches sont en cours pour rapatrier les dépouilles de l’abbé Toussaint Zoulmadé à Bouar en République Centrafricaine.

Cet autre assassinat intervient au moment où le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, séjourne dans l’Adamaoua pour l’installation des officiers militaires récemment nommés par le Président de la République.

Il faut noter que ces derniers mois, l’insécurité a atteint de proportions inquiétantes dans la région de l’Adamaoua. Lors du discours du triomphe de la 36e Promotion de l’EMIA (Ecole Militaire Inter-Armées) de Yaoundé, le Prédisent Paul Biya appelait déjà le haut commandement de l’armée à mettre un terme à la criminalité dans cette région.

Suite aux multiples plaintes des populations, en particulier des éleveurs et des commerçants. Ainsi, 130 éléments du Groupement Polyvalent d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GPING) ont été déployés dans cette partie du pays le 30 janvier 2019.

 Selon Abdoulaye Nana, président de la cellule de coordination de l’Association pour la promotion de l’élevage au Sahel (Apees), cette insécurité dans la région de l’Adamaoua est principalement le fait des incursions dans cette partie du Cameroun des rebelles centrafricains de la Seleka et anti-balaka, qui sévissent le long des frontières que partage le Cameroun avec la Centrafrique.

Auteur:
Peter KUM
 @mafanypet
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