Cameroun – Insolvabilité: Les locataires de la Société Immobilière du Cameroun (SIC) lui doivent 1 milliard 250 millions de Francs CFA !

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 04-Oct-2021 - 17h21   6499                      
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Siège de la SIC archives
Les responsables de cette entreprise foncière expliquent que c’est le non paiement régulier des loyers qui explique l’état de délabrement dans lequel se trouvent ses logements.

Le Poste National de la CRTV a diffusé dans son ournal de 13 heures de ce 4 Octobre 2021 un reportage consacré à la triste situation des logements de la Société Immobilière du Cameroun (SIC).   La principale antenne de la radio publique camerounaise y présente des édifices mal entretenus à Yaoundé. Couche de peinture défraichie, eaux mal drainées, insalubrité, passages d’eau bouchés par les vieux seaux ou les vieux habits, tel est le décor qui apparaît en ces endroits. On le retrouve dans les camps SIC des quartiers Biyem-Assi, Mendong, Nlongkak, Hippodrome, Grand Messa, Manguiers, ou Bastos,.

A Douala aussi, la situation n’est pas non plus rose. Logées en partie dans l’arrondissement de Douala 5ème, les cités de la ville affichent mauvaise mine. La Société Immobilière du Cameroun a érigé 8 cités à Yaoundé, 6  à Douala  et d’autres à Ebolowa, Garoua, Edéa, Buea, Limbe. Elle est rendue responsable de la dégradation des infrastructures. La CRTV rapporte  qu’elle se défend  en expliquant que c’est   à  cause des arriérés de loyers cumulés  d'un montant d'un miliard 250 millions de Francs CFA  qu’elle n’a plus effectué de  réhabilitation des logements  depuis 1981. 

Courant Août 2021, l’on apprenait que des logements SIC récemment construits à Ebolowa, demeuraient inoccupés et envahis par les herbes folles. « Nous ne sommes plus gouvernés. ça ne doit pas exister. C’est une honte. Le gouvernement a tout fait, mais l’envoyé du gouvernement n’est pas bien. Des hérissons vivent là-bas. Est-ce normal ? (…) Ce qui m’énerve c’est que le Cameroun veut avancer mais il des gens qui constituent un frein », s’indignait le chef traditionnel du coin.

Cette société avait déjà remis  les clés aux occupants et recruté des  vigiles pour garder les lieux. Ceux-ci affirmaient n’avoir pas été payés depuis 8 mois. Interrogé par Equinoxe Télévision, le directeur général de la SIC Ahmadou Sardaouna . reconnaissait l’abandon de ce logement mais en dégageait sa responsabilité. Il ajoutait que la gestion de ce projet ainsi que les autres implémentés dans d’autres régions  dans le cadre du PLANUD relevant du portefeuille de l’Etat  avait été  transféré à la société immobilière du Cameroun sans qu’il ait reçu les moyens conséquents.

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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