Diffusion de fausses informations, documents confidentiels pouvant mettre en péril la sécurité de l’Etat, discours haineux… Autant de dérives sur les réseaux sociaux ces temps au Cameroun. Le constat est de l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) qui tire la sonnette d’alarme à la faveur de la 7^ème édition du forum national sur la gouvernance d’internet (IGF) qu’elle organise à Douala.

Selon les derniers rapports de l’index de développement des TIC de l’Union internationale des télécommunications (UIT), le taux d’utilisation d’internet est passé de 21% en 2016 à plus de 25% en 2018 pour 100 habitants au Cameroun. Une augmentation qui n’est pas sans risque avec la célérité des fausses informations relatives au caractère anonyme de la toile. Pour le Pr Ebot Ebot Enaw, « il est question d’informer les gens que ces pratiques sont réprimées par la loi », prévient le directeur général de l’Antic, qui entend riposter aux mauvaises pratiques sur le net et particulièrement les « Fake News ».

Du 24 au 26 avril courant, experts en TIC et cyber sécurité débattent des réponses stratégiques à apporter sur la propagation de ces fausses informations. Mais aussi sur la confiance et protection des données de la vie privée ainsi que sur les transactions mobile money. Pour les experts, la collaboration entre acteurs, la mise en place du cadre juridique, des data center, des points d’échanges internet, d’un centre d’alerte et de réponse aux incidents de sécurité informatique et une culture cyber éthique sont des atouts majeurs pour une meilleure sécurisation du cyberespace camerounais.