Cameroun - Investissement: La réforme des marchés publics fait gagner au Cameroun plus de 500 milliards de FCFA en cinq ans

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 14-Apr-2017 - 12h59   35134                      
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Abba Sadou, ministre des Marchés publics Archives
Outre ces importantes économies, l’on cite également comme autres impacts positifs, la réduction drastique des marchés de gré à gré de 46% à 10%, la disparition de la pratique des 10%, plus de 90% des marchés entièrement exécutés et réceptionnés dans les dix régions depuis 2015.

La septième réforme des marchés publics au Cameroun, impulsée en 2011 par le Chef de l’État, Paul Biya, est rendue aujourd’hui à sa cinquième année de mise en œuvre, sous l’animation du ministère des Marchés publics. Après cinq ans d’existence et d’activité, ce département ministériel affiche ses lauriers.

Notamment, «la fin des marchés fictifs, la régression tangible et continue des chantiers abandonnés, la reprise des routes mal bitumées, aux frais des entreprises, la lutte acharnée contre la corruption dans le secteur sont entre autres résultats à mettre à l’actif du ministère des Marchés publics», indique-t-on au ministère des Marchés publics à Yaoundé.

«Aujourd’hui, après seulement cinq années d’existence, je puis affirmer, avec assurance, que la mise en œuvre de la reforme a contribué de manière significative, tangible, éloquente et vérifiable non seulement à asseoir et ancrer la responsabilité et la visibilité de ce secteur sensible de la commande publique, mais aussi, et surtout, à l’amélioration progressive de l’exécution efficiente des investissements publics, mettant ainsi à mal les théories « savantes » énoncées contre cette réforme, dès son avènement», a indiqué Abba Sadou, le chef de ce département ministériel, dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon Tribune en kiosque jeudi.

Selon ce dernier, les statistiques publiées par le ministère de l’Économie montrent que le taux d’exécution physique du Budget d’Investissement public (BIP) est parti de 86,62% en 2012 à 95,94% en 2016, en passant par 89,41%, 90,26% et 91,15% pour les exercices 2013, 2014 et 2015 respectivement. Cette période coïncide avec la mise en œuvre de plusieurs réformes publiques entreprises au Cameroun, parmi lesquelles celle des marchés publics.

«Au niveau de la passation des marchés, des acquis sont enregistrés aussi bien dans la programmation, avec notamment l’anticipation de cette opération préalable, que dans la transparence des procédures, l’optimisation de l’ouverture à la concurrence et la qualité des attributions des marchés et du contrôle de leur exécution qui exclut toute complaisance, sans verser non plus dans la tracasserie», précise Abba Sadou.

Et pour une amélioration continue, il est désormais question pour ce département ministériel de passer tous les marchés de l’année au plus tard le 30 avril. «C’est bel et bien parfaitement réalisable. Il suffit que tous les maîtres d’ouvrage, toutes les autorités contractantes et les commissions de passation des marchés ainsi que les contrôleurs financiers jouent simplement leur rôle, chacun en ce qui le concerne, chacun en effectuant les diligences qui lui incombent, dans les délais prévus par la programmation», précise le ministre délégué.

«De toutes les manières, indique-t-il, si avant l’avènement du MINMAP, les MO/MOD et les autorités contractantes s’offraient la liberté de ne pas respecter les plans de passation et d’exécution des marchés relevant de leurs portefeuilles, aujourd’hui, il n’en est plus le cas. Car, le MINMAP veille au grain en les évaluant systématiquement, tout en rendant compte à la hiérarchie. Ce qui amène les maîtres d’ouvrage à devoir désormais justifier leurs manquements à faire exécuter leurs projets dans les délais prévus. Cette évolution laisse transparaitre une certaine discipline qui s’instaure progressivement».

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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