Samedi dernier à Kolofata, Joseph Beti Assomo a tenu à rappeler aux militaires que si «une guerre se mène par les armes, elle se mène aussi par la discipline». Allusion claire au mouvement d’humeur de certains éléments de la Force multinationale mixte (FMM) à Zigué le 3 juin dernier, rapporte Cameroon Tribune en kiosque ce mardi.

Ce jour-là, les militaires engagés au front contre Boko Haram ont bloqué, armes en main, la route nationale à Zigué, afin de revendiquer une revalorisation de leurs primes. Le nœud du problème: un écart de prime entre ces soldats et ceux engagés dans la Minusca.

Joseph Beti Assomo a invité les militaires à prôner le dialogue, l’écoute, la concertation: «Le militaire camerounais n’est pas bâillonné. Posez vos problèmes à votre hiérarchie, et des solutions seront apportées dans le cadre d’un dialogue constructif dans le strict respect du règlement militaire».

«Vous êtes des militaires et non des miliciens. Votre professionnalisme est reconnu et respecté. Prenez vos instructions auprès de votre hiérarchie et non auprès de la rumeur et des réseaux sociaux, qui ne sauraient tenir lieu de source d’informations», a ajouté le ministre de la Défense.

A en croire le quotidien gouvernemental, il leur a présenté ses encouragements pour les efforts remarquables faits, malgré la modicité des moyens. «Des réponses rapides, a-t-il promis, seront apportées pour que la qualité de la formation de nos militaires, reconnue sur le plan international, continue de porter haut l’étendard de notre pays».

Cette dernière visite de Joseph Beti Assomo dans la Région de l’Extrême-Nord lui a permis d’évaluer les opérations de lutte contre Boko Haram et le fonctionnement des centres d’instruction et de formation dans cette Région.