Cameroun - Journée Internationale de la Femme 2021: La Plateforme Stand Up For Cameroon invite les femmes à se vêtir en noir ce 8 mars

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 08-Mar-2021 - 12h45   3203                      
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Marche du Collectif Stand Up For Cameroon A Yaoundé Facebook
Cette initiative vise à dénoncer la situation sociopolitique et sécuritaire du pays marquée, entre autres, par la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et à l’Extrême-Nord.

La 36ème édition de journée internationale des droits de la femme se célèbre ce lundi 8 mars 2021. Compte tenu de la résurgence de la pandémie du coronavirus, le traditionnel défilé du 8 mars a été annulé cette année. Au lieu de porter le pagne du 8 mars ce jour, la plateforme «Stand Up for Cameroon» invite les femmes à se vêtir en noir.

Le climat sociopolitique et sécuritaire qui prévaut au Cameroun depuis bientôt cinq ans est la principale raison de cette action. «La crise anglophone a de nombreuses conséquences sur les femmes. Les femmes et les enfants sont les plus touchées par cette guerre. Nous perdons nos maris, nos enfants, nos frères et sœurs. Nous sommes violées, tuées», a expliqué Edith Kah Walla au cours d’une conférence de presse donnée le 5 mars 2021 à au siège du Cameroon people’s party (CPP), rapporte le quotidien Mutations dans son édition du 8 mars 2021.

Egalement présentes à cette conférence, Me Michèle Ndoki, vice-présidente du MRC, et Me Alice Nkom. Des femmes leaders qui ont réitéré le mot d’ordre lancé le 8 mars 2020, pour plusieurs raisons. «Un an plus tard, nous sommes obligées de faire à nouveau appel à vous. Nous ne parlons plus seulement de Ngarbuh aujourd’hui. Nous parlons de Kumba, Nguetchewe, Darak, Mautu, Ebam et Nwa. Les tueries n’ont pas cessé. La vie n’est pas revenue à la normale. La sécurité n’est pas revenue. Les écoles n’ont pas rouvert», explique Me Nkom. L’avocate et activiste ajoute que «même dans les grandes villes (Douala, Yaoundé, Bafoussam), la population vit sous la menace de violents gangs urbains».

«Rejoignez-nous le 8 mars en noir pour exprimer votre mécontentement face aux conflits en cours au Cameroun et à la vie quotidienne de notre pays; soutenez les personnes déplacées et les réfugiés par le biais d’une organisation proche de vous; rejoignez-nous afin que nous planifions une action non violente par les femmes», a lancé pour sa part Me Michèle Ndoki dont les propos sont relayés dans les colonnes du journal.

 

 

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
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