Dans une correspondance adressée au président de la Fédération Camerounaise de Judo, maître Alain Christian Kingué, le 11 mai 2020, le ministre des Sports et de l’Education Physique, Narcisse Mouelle Kombi, demande à ce dernier de faire connaitre dans les meilleurs délais, «les résultats des diligences que vous voudrez bien entreprendre en urgence, en vue de mettre lesdits fonds à la disposition de l’intéressée contre pièces justificatives».

En effet, la judokate de l’équipe nationale féminine du Cameroun, Vanessa Mballa Atangana, avait saisi le patron des sports pour réclamer l’appui financier qu’elle n’a pas reçu jusqu’ici. «Madame Mballa Atangana Hortense Vanessa… m’a saisi aux fins de la réclamation des fonds d’un montant de 9 866 265 FCFA (neuf millions huit cent soixante-six mille deux cent soixante-cinq) destinés à sa participation aux compétitions qualificatives aux jeux olympiques ‘’Tokyo 2020’’, et débloqués en votre nom par décision N°2019/102/MINSEP/SG/DAG/SDBMM/SBM du 08 août 2019».

Face à la confusion que créé cette correspondance du MINSEP qui a fuité sur les réseaux sociaux, Cameroon-info.net s’est approché des deux parties.

La judokate qui avait fait la requête pour obtenir cette somme d’argent «en février», avait nommé trois compétitions dont le Grand Prix de Zagreb, le Grand Prix de Montréal au Canada et le Grand Slam d’Abou Dhabi. L’argent étant «arrivée en Août», d’après l’athlète, le Grand Slam de Zagreb et le Grand Prix de Montréal «étaient passés depuis le mois de juillet». Elle a alors adressé un autre courrier au MINSEP le 19 novembre 2019.

«Monsieur le Ministre…compte tenu du fait que les deux premières compétitions  à savoir le grand prix de Zagreb et le grand prix de Montréal  n’avaient pas été effectives, car elles se sont déroulées avant votre accord. A ce jour j’ai pu prendre part au «Grand Slam» d’Abou Dhabi (préfinancée) le 26 octobre… je propose sauf meilleur avis de substituer les compétitions susmentionnées par Qingdao master (Chine) du 11-15 décembre 2019 et Grand Slam de paris (France) du 7-11 février 2020», peut-on lire dans cette correspondance.

Pour le président de la FECAJUDO, l’argent décaissé par le ministère des Finances à la demande du ministère des Sports est une dépense publique qui doit être justifiée. Par conséquent «la décision du MINFI d’attribuer l’argent pour le Grand Prix de Zagreb, le Grand Prix de Montréal au Canada et le Grand Slam d’Abou Dhabi, ne saurait être utilisé pour d’autres compétitions, sauf autre décision du MINFI».

Il poursuit en disant qu’au cas où l’athlète ne présente pas de justificatifs pour les compétitions pour lesquelles l’argent avait été déboursé, «l’argent sera retourné au trésor public».

Wilfried ONDOA