10 ans de prison ferme ! Ahmed Abba a été condamné ce lundi par le Tribunal militaire de Yaoundé. Le correspondant en langue Haoussa de RFI (Radio France Internationale), a été reconnu coupable de « blanchiment de produits de terrorisme » et « non dénonciation d’actes terroristes ».
Une accusation au sujet de laquelle le Commissaire du gouvernement avait requis la réclusion à perpétuité. Réquisition que n’ont pas suivie les juges, qui ont plutôt mis en avant la qualité de « délinquant primaire » du journaliste, tout en saluant sa conduite exemplaire tout au long du procès. La défense d’Ahmed Abba dispose de dix jours pour interjeter appel. Elle a d’ores et déjà annoncé qu’elle fera appel.
Ahmed Abba a été interpellé le 30 juillet 2015 lors d’un contrôle de routine. Incarcéré depuis lors, il a d’abord été accusé d’apologie de terrorisme. Une charge qui a fait peser la peine de mort sur notre confrère.
Finalement cette dernière a été abandonnée pour laisser place au « blanchiment de produits de terrorisme » et « non dénonciation d’actes terroristes ». En fait, il lui est reproché de n’avoir pas partagé avec les pouvoir publics les informations qu’ils détenaient à propos de Boko Haram. La défense a toujours clamé son innocente, s’appuyant sur le manque de preuves.