Une audience du Conseil Constitutionnel s’est tenue ce mardi 7 septembre 2021 au Palais des congrès de Yaoundé, sous la présidence de son président, Clément Atangana. L’organe régulateur du fonctionnement des institutions camerounaises a statué à l’occasion sur la requête du président du Front des Démocrates Camerounais (FDC), Denis Emilien Atangana, relative à la caducité des mandats d’au moins 18 directeurs généraux et directeurs généraux adjoints des sociétés publiques, que ce dernier juge illégaux.
L’homme politique a été débouté par le Conseil, au motif d’un « défaut de qualité », a indiqué la Cameroon Radio Television (CRTV). Au cours de cette audience qui a duré une trentaine de minutes et rapportée par le Pr Joseph Owona, les juges ont signifié à l’ancien cadre du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), que seuls le Président de la République, le président du Sénat, celui de l’Assemblée Nationale, des Députés…, étaient compétents pour saisir le Conseil Constitutionnel, en vertu des dispositions de la loi fondamentale camerounaise.
Au moins, Denis Atangana aura le mérite d’avoir ramené au goût du jour cette problématique sur la longévité des présidents de conseils d’administration et des directeurs généraux des sociétés publiques. Ce qui est contraire aux dispositions de la loi No 2017/011 du 12 juillet 20178 sur les établissements publics.
En vertu de cette loi, un directeur général de société publique ne peut passer plus de neuf ans en fonction. Et pourtant, il y en existe qui ont déjà passé plus de 20, voire 30 ans à la tête de certaines sociétés d’Etat. C’est le cas de Camille Mouthe à Bidias au Fonds National de l’Emploi (FNE), qui y cumule 31 ans, ou encore d’Adolphe Moudiki, le directeur général de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), qui cumule 28 ans à la tête de cette structure.