Cameroun - Justice: Le procès des parents des victimes de la catastrophe ferroviaire d’Eséka contre le transporteur Camrail renvoyé au 26 mai 2017

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 23-May-2017 - 15h38   7475                      
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Déraillement de train à Eséka - 21/10/2016 A.P
Ce nouveau report a été justifié par le juge par la nécessité de la déposition préalable des réquisitions du ministère public.

Le premier procès contre la Cameroon Railways (Camrail), qui s’est ouvert le mercredi 17 mai au tribunal de première instance (TPI) de Douala, était rendu lundi à sa troisième audience. Il a de nouveau été reporté. Ce nouveau report a été justifié par le juge par la nécessité de la déposition préalable des réquisitions du ministère public.

«Un prolongement de la procédure qui n'entame en rien la détermination des familles, bien décidées à retrouver les leurs corps près de huit mois après la catastrophe, mais aussi à établir la responsabilité directe de Camrail dans leur disparition», commente Radio France International (RFI).

Ce premier volet judiciaire, important pour les victimes, n’est pourtant pas destiné à faire la lumière sur les raisons de ce drame. Selon Michel Voukeng, avocat du collectif des parties civiles, «ce n’est pas un procès comme les autres. Le juge des référés, c’est le juge de l’urgence. Vu l’état de détresse psychologique des familles, il est urgent qu’on leur apporte des réponses. Cela n’interfère pas sur le fond du dossier, mais nous ne sommes pas sur les causes du sinistre. Des personnes demandent à ce qu’on leur rende les corps ou les restes de leurs proches disparus pour pouvoir faire leur deuil».

Le déraillement du train 152 à proximité de la gare d’Eseka en octobre 2016 avait fait officiellement 79 victimes et plus de 600 blessés. Au lendemain du drame, trois enquêtes avaient été ouvertes pour déterminer les causes exactes de cet accident.

Paul Biya, Chef de l’État, avait créé une commission d’enquête avec à sa tête Philémon Yang, le premier ministre, afin de déterminer les causes de l’accident et de proposer des «mesures visant à limiter les risques de survenance d’une telle catastrophe à l’avenir».

De son côté, le groupe Bolloré avait ouvert une enquête interne alors que la gendarmerie et la police judiciaire du Cameroun menaient la leur. Aucun de ces résultats n’a été rendu public. Un rapport d’experts avait cependant mis en exergue la «défaillance du système de freinage».

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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