Cameroun - Justice: Le procès des trois journalistes accusés de détention d’informations sensibles a été renvoyé au 6 septembre 2017

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 18-Aug-2017 - 11h22   8521                      
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Affiche d'Amnesty International dans le procès contre 3 journalistes Amnesty International
L’audience prévue mercredi dernier n’a finalement duré que 20 minutes. Les raisons de ce report sont liées à l’indisponibilité du Juge Edou en congés.

L’un des protagonistes, joint au téléphone par Radio Balafon, émettant depuis Douala, rappelle que: «toutes les parties étaient présentes au Tribunal, et c’est un Magistrat qui est venu annoncer l’indisponibilité du Juge qui a pris ses congés». Le nouveau juge commis pour cette affaire a choisi de recommencer les débats. Pour cette première audience, les témoins de l’accusation devaient être entendus. C’est le 3e Juge qui est en charge de ce procès.

En rappel, trois journalistes camerounais sont inculpés courant juillet-Août 2014 devant le Tribunal Militaire de Yaoundé, de n’avoir pas dénoncé auprès des autorités militaires, toute activité pouvant nuire à la défense nationale. Il s’agit de Rodrigue Tongue à l’époque journaliste au quotidien Le Messager et aujourd’hui à Canal 2 International, de Félix Cyriaque Ebole Bola du quotidien Mutations et de Baba Wame. Ces derniers sont également interdits de quitter le sol camerounais.

Selon les avocats des journalistes, la justice camerounaise veut conduire ceux-ci à la violation de la loi sur la communication sociale. «Cela veut dire en réalité qu’on veut les demander de violer les dispositions de l’article 40 de la loi sur la communication sociale, la révélation des sources» déclare Me Pierre Robert Fodjou, avocat de la défense.

Lors de la première audience en janvier 2016, les avocats ont relevé dans ce procès un autre problème, celui de l’accès au dossier des accusés. «La grosseur de nos dossiers n’est pas équivalente à celle du ministère public. Et nous avons donc estimé qu’on mette à notre disposition une copie du dossier, ce qui n’a pas été possible de l’information. Et nous allons donc y veiller», dénonçait Me Jacques Bunny, avocat de la défense.

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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