Cameroun: La Commission nationale anti-corruption (CONAC) dévoile le numéro vert (1517) pour combattre la corruption

Par Frédéric NONOS | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 25-Apr-2018 - 20h40   6235                      
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Rév. Dr. Dieudonné MASSI GAMS, Président de la CONAC Archives
Il a été mis à la disposition du public le 24 avril 2018 par Dieudonné Massi Gams, président de ladite commission.

Une nouvelle arme de lutte contre la corruption. Le 1517 est le numéro vert auquel tout citoyen peut avoir accès pour dénoncer tout acte de corruption (arnaque, détournements, interpellations abusives, actes illégaux dans les établissements et hôpitaux..). Il a été  mis à la disposition du public par Dieudonné Massi Gams, au cours d’une conférence de presse le 24 avril 2018 à Yaoundé. A en croire le président de la CONAC, l’objectif de ce nouvel instrument de lutte contre la corruption est d’offrir aux citoyens la possibilité de dénoncer systématiquement toute pratique de corruption au lieu de la subir en silence ou d’en être un observateur passif.

L’accès des citoyens aux organismes de lutte contre la corruption pour décrier librement tous les actes y relatifs est une recommandation majeure des Nations unies à travers la convention contre la corruption du 31 octobre 2003, a-t-il rappellé. Le 1517 est, à cet effet, un numéro d’utilité publique accessible gratuitement à tous les appels venant des opérateurs de téléphonie mobile, dont les réseaux couvrent le territoire national. Le dispositif y afférent comporte deux postes de réception pour d’éventuels appels spontanés.  A ce sujet, explique Massi-Gams, les horaires de travail de certains services de la CONAC connaîtront des réaménagements subséquents. Question de s’étendre au-delà des heures de travail administratif.

Ce numéro dejà disponible va permettre au Cameroun de renforcer la lutte contre ce fléau qui place notre pays à la 153ème place mondiale en matière de lutte contre la corruption avec 25 points sur les 100 possibles. Mais il ne faut pas espérer, tempère Dieudonné Massi Gams, que la CONAC rende la justice à la place des juges. Tout en évoquant la présomption d’innocence, le président de la CONAC appelle à la responsabilité des citoyens à l’usage de ce numéro à bon escient pour que les ressources humaines mises à leur service produisent l’éfficacité dans la lutte contre cette gangrène dans notre pays.

Auteur:
Frédéric NONOS
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