Cameroun: La pollution de l’air préoccupe à Yaoundé avec des teneurs dépassant dix fois la norme recommandée par l’OMS

Par Frédéric NONOS | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 16-Sep-2019 - 12h31   3999                      
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Ville de Yaoundé Archives
C’est le résultat d’une étude menée par un Groupement de consultants en charge de l’élaboration du plan de mobilité urbaine soutenable de la capitale.

Les études ont été réalisées en novembre 2018. Selon une note du Groupement de consultants en charge de l’élaboration du plan de mobilité urbaine soutenable à Yaoundé, les résultats des tests de pollution de l’air «sont préoccupants» dans la capitale. Les prélèvements par sonde indiquent que des teneurs dépassant très souvent de dix fois la norme recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

«Les niveaux enregistrés à Yaoundé sont supérieurs que ceux mesurés dans d’autres métropoles de France, d’Amérique latine ou au Maroc», indique le rapport. Qui fait observer que « dans 20% des cas, la densité de particules fines, solides ou liquides en suspension dans l’air, est cinq fois supérieure à la norme recommandée par l’OMS».

La ville de Yaoundé est située sur un plateau d’environ 900 m d’altitude. Son climat, de type subéquatorial, tempéré par l’altitude est caractérisé par l’abondance de pluies et une température moyenne de 23,5° C contrastée entre 16 et 31° C selon les saisons. La ville avoisine aujourd’hui les 3 millions d’habitants avec une densité d’environ 150 habitants/ha, mais cette densité urbaine moyenne cache des disparités.

Les quartiers populaires, relève l’étude, ont par exemple des densités de 250 à 400 habitants/ha. En ce qui concerne les sources de pollution atmosphérique, la ville se caractérise par une circulation très dense (en particulier en certains points du centre-ville et à certaines heures de la journée), l’emploi généralisé des 2 roues (utilisant comme carburant un mélange plus ou moins trafiqué), le brûlage des ordures (y compris des déchets plastiques), l’emploi de bois ou charbon de bois pour la cuisine, la poussière des rues et des routes non asphaltées, les émissions gazeuses et particulaires artisanales et industrielles.

Par ailleurs, indique le rapport, des travaux universitaires  notent la forte croissance du parc automobile qui a triplé en 20 ans (y compris les taxis-motos) et leurs auteurs considèrent que la centralité des fonctions urbaines induit un trafic important, surtout en heures de pointe de l’ordre de 11 000 véhicules/heure, et qu’il est la cause principale de l’augmentation du CO2.

Auteur:
Frédéric NONOS
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