Cameroun: L’adressage de la ville de Douala a déjà englouti près de 200 milliards de FCFA

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 16-Apr-2018 - 12h29   7567                      
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Ville de Douala Archives
Le projet lancé en 1994 et mis en œuvre par la communauté urbaine, avec le concours de la Banque mondiale, l’Association internationale des maires francophones (Aimf) et l’Union européenne (UE), continue de balbutier, sans véritable arrimage des populations.

Le 30 octobre 2017, à l’occasion d’un séminaire sur la «Vulgarisation de l’adressage de la ville de Douala auprès des professionnels», la Communauté urbaine indiquait avoir déboursé depuis 1994 un montant de 200 milliards de FCFA pour la modernisation de l’adressage de la ville.

Jean Yango, le directeur des études, de la planification, des investissements et du développement durable (Depidd) à la Communauté urbaine de Douala justifie ce changement de cap par «les failles du système classique séquentiel alterné et l’usage des dénominations extraordinaires pour désigner les rues».

Selon la Communauté urbaine de Douala, 120.000 rues ont déjà été nommées dans les arrondissements de Douala 1er, 2ème et 4ème. Dans la pratique, «le système de numérotation adopté par la ville de Douala consacre les nombres pairs à droite et impairs à gauche, correspondant à la distance séparant l’entrée de la construction au début de la rue. Ce système est plus avantageux car il permet d’éviter les bis et les ter après reconfiguration d’un lot», explique Essaka Moussombo, le chef de service de l’adressage à la Communauté urbaine de Douala.

Malgré les opérations d’adressage de rues, panneautage et numérotation des immeubles, les habitants de Douala préfèrent indiquer aux taximen ou moto-taximen leurs destinations par des noms populaires connus: «Carrefour j’ai raté ma vie»; «Rue de la joie» à Deido; «Carrefour trois morts» à Deido; «Carrefour trois voleurs» à Bonapriso, etc. Un véritable scandale pour Fritz Ntone Ntone.

Le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala considère l’adressage comme «un indicateur de la modernisation d’une ville». «Une ville ne doit pas être muette et fermée. Ces indications sont très importantes pour les services de santé, de sécurité également pour le tourisme par exemple».

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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