Cameroun - Langage des signes: Le Cameroun compte 10 interprètes pour près de 30 000 sourds

Par Wilfried ONDOA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 24-Sep-2020 - 08h38   2319                      
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Des enfants sourds muets archives
L’information, reprise dans le quotidien Cameroon Tribune, est révélée par l’Organisation camerounaise pour le développement des sourds.

Le Cameroun a célébré avec le reste du monde, le 23 septembre 2020, la Journée Internationale du langage des signes. Mais le Cameroun reste toujours en retard par rapport à la communication entre sourds et entendants. Cela, à cause du nombre très faible d’interprètes des signes pour sourds. D’après le quotidien national bilingue Cameroon Tribune paru le 23 septembre 2020, s’appuyant sur les chiffres de l’Organisation camerounaise pour développement des sourds (OCDS): «au Cameroun, l’on dénombre… 10 interprètes seulement pour environ 30 000 sourds».

Toujours d’après l’OCDS, en dehors des sourds, le Cameroun compte 300 000 personnes présentant des troubles auditifs. La carence d’interprètes est une «préoccupation majeure qui interpelle les pouvoirs publics à l’introduction du langage des signes dans l’enseignement et les services publics», déclare Claudette Mvilogo, présidente d’une association de sourds muets, chez notre confrère.

D’après elle: «ces personnes sont coupées du reste de la société du fait qu’elles n’ont pas accès à l’éducation, à l’information et à bon nombre de privilèges comme tout citoyen Camerounais. Seules des personnes intéressées à leur condition se forment afin de les aider dans la rue, dans les lieux de service ou dans les coins d’attraction. Peu de services leur sont offerts et ce, malgré la politique gouvernementale visant à favoriser l’intégration des handicapés», peut-on lire.

Enfin, Claudette Mvilogo confie que son association forme des jeunes gens dans leurs communautés pour avoir plus de traducteurs et «favoriser le contact entre sourds et entendants», note le journal.

La célébration de la troisième Journée internationale de la langue des signes le 23 septembre dernier, a mis l’accent sur «la nécessité de préserver ce langage en tant qu’élément essentiel de la diversité linguistique et culturelle à l’échelle mondiale et de favoriser l’accès aux services et à une éducation de qualité dans ces langues», note le reporter.

Wilfried ONDOA

Auteur:
Wilfried ONDOA
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