Les Camerounais doivent se préparer à une détérioration importante de leur niveau de vie. C’est ce qu’affirme, Bedimo Kouo, le responsable de la communication du Mouvement africain de la Nouvelle indépendance et de la Démocratie (Manidem), au cours d’un point de presse donné ce mercredi 26 juillet 2017, à Douala. Selon ce parti politique d’opposition camerounais, l’accord de prêt d’un montant de 390,4 milliards F Cfa (666 millions de dollars) approuvé par le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) en faveur du Cameroun va davantage asphyxier le pouvoir d’achat de la population.
Le parti d’Anicet Ekane, malheureux candidat de l’élection présidentielle de 2011, soutient que la démarche du parti au pourvoir vise davantage à satisfaire les intérêts étrangers et ceux de l’infime minorité qui sert de paravent à l’impérialisme économique. « Le gouvernement fait des choix politiques et économiques qui sont antagoniques des intérêts fondamentaux de l’immense des Camerounais », soutient Sébastien Ngontheu, membre fondateur du Manidem. L’unique solution selon ces politiciens pour contrecarrer le double jeu du parti au pourvoir, est de s’inscrire massivement sur les listes électorales, afin de susciter une véritable alternative politique au Cameroun lors des échéances électorales de 2018. Pour ce qui est de l’organisation de la Can 2019, le Manidem y voit un moyen pour le pays des Lions Indomptables d’accroître et d’enrichir son potentiel infrastructurel, de fédérer les populations et assainir la gestion des évènements.
Cette conférence s’est tenue en l’absence du président de ce parti politique, Dieudonné Yebga, qui serait selon certaines sources, victime d’une bataille interne de leadership. « Nous sommes habitués que les partis politiques sont la propriété d’un individu, ce n’est pas le cas au Manidem. Il est normal que les idées du parti soient diffusées par quelqu’un d’autre, en l’occurrence aujourd’hui, par la cellule de communication du Manidem. Il n’y a pas de querelle de leadership au sein du Manidem », soutient le responsable de communication.
Marie Louise SIMO