Cameroun: Le Professeur Fabien Eboussi Boulaga est mort !

Par Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 15-Oct-2018 - 17h39   4933                      
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Présenté par ses pairs comme un intellectuel hors pair, Fabien Eboussi Boulaga, philosophe de renommée internationale est décédé ce samedi 13 octobre 2018 des suites de maladie.

Présenté par ses pairs comme un intellectuel hors pair, Fabien Eboussi Boulaga, philosophe de renommée internationale est décédé ce samedi 13 octobre 2018 des suites de maladie.

Le décès à l’âge de 84 ans de Fabien Eboussi Boulaga a été publié ce samedi 13 octobre 2018 par Ludovic Lado, un autre intellectuel spécialisé en anthropologie sociale. « Nous saluons la mémoire d'un homme intègre, d'un intellectuel au vrai sens du terme, une espèce devenue rare au Cameroun. Il incarnait la rigueur dans la pensée en cohérence avec son propre vécu. Le muntu s'en est allé, vive le muntu.» témoigne le prêtre Jésuite.

Dans une biographie qui lui est consacrée dans l’encyclopédie en ligne Wikipédia, l’on apprend que « Eboussi Boulaga a fait ses études secondaires au petit séminaire d’Akono dans le sud du Cameroun, avant d'entrer dans la Comapgnie de Jesus (les Jésuites) en 1955. Il est ordonné prêtre en 1969 et est définitivement incorporé dans la compagnie de Jésus en 1973.

Il se fait remarquer par ses prises de positions notamment dans la publication du Bantou problématique en 1968, et par ses prises de position théologiques, notamment dans La démission en 1974 qui provoqua un tollé dans les milieux ecclésiastiques ; en effet, le document appelait au départ organisé des missionnaires. Trois ans plus-tard, il publie La Crise du Muntu qui se penche sur les questions d'authenticité et de tradition très en vogue dans les années 1970. En 1980, il décide de quitter les Jésuites et demande son retour à l'état laïc ; ce départ de la vie sacerdotale et religieuse vient à la suite d'une réflexion bien murie et nourrie : en effet Eboussi affirme avoir « perdu la foi » dès 1969.

Il publie une année plus tard Christianisme sans fétiche. C'est une critique des prétentions dogmatiques et métaphysiques du catholicisme en contexte colonial. Titulaire d'une licence de théologie obtenue à l’Université de Lyon en France, docteur en philosophie puis en lettres, il fut enseignant à Abidjan en Côte d’Ivoire, puis professeur à l’Université de Yaoundé.

Il s'engage dans les années 1980 dans des associations de défense des droits de l’homme. Il publie des ouvrages, d'abord sur la théologie, puis sur la politique. Depuis 1994, il est professeur de l’Institut catholique de Yaoundé ».

Auteur:
Adeline ATANGANA
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