Cameroun - Législatives et municipales: 40 recours en annulation totale ou partielle des élections ont été introduits au Conseil Constitutionnel 

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 18-Feb-2020 - 12h28   3443                      
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Les membres du Conseil Constitutionnel du Cameroun. Droits réservés
Ils sont le fait de 12 partis politiques, dont le RDPC, le SDF, l’UNDP ou encore le PCRN entre autres.

Après le double scrutin du 9 février 2020, l’heure est au contentieux électoral. Le Conseil Constitutionnel a désormais la main, pour juger des différents recours, pour lesquels il a été saisi par les partis politiques ayant compéti lors de ces opérations électorales.

Un total de 40 recours ont été introduits par ces formations politiques, et visent pour la quasi-totalité, une annulation partielle ou totale des élections dans certaines circonscriptions électorales.

«Ce sont 40 recours qui ont été introduits auprès du Conseil Constitutionnel. Mais au total, 35 seront examinés par la bande à Clément Atangana. Portées par 12 partis politiques, ces requêtes visent pour la plupart l’annulation partielle ou totale des législatives du 09 février dernier», indique le bihebdomadaire Défis Actuels, dans sa parution du lundi 17 février 2020.

Le magistrat Clément Atangana, le président du Conseil Constitutionnel et ses pairs, vont devoir passer aux peignes fins les requêtes du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), du Social Democratic Front (SDF), de l’Union Nationale pour l’Intégration vers la Solidarité (UNIVERS), du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS), de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), de l’Alliance Nationale pour la Démocratie et le Progrès (ANDP), ou de l’United Democratic Party (UDP).

Le SDF exige par exemple l’annulation totale du scrutin dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, pas rassuré de la copie des communales d’Elections Cameroon (ELECAM). Le parti de la balance argue qu’en raison de l’insécurité dans les deux régions, le scrutin ne s’est pas déroulé en toute sérénité et transparence.

Dans le département du Nyong et Kellé où le PCRN de Cabral Libii réussit une percée historique, le RDPC attaque la victoire de la liste conduite par le leader du PCRN aux législatives. 

Le parti de Paul Biya récuse également les victoires de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC) dans le Noun, et de l’UNDP dans la Vina.

Le Conseil Constitutionnel va devoir mettre les bouchées doubles pour vider le contentieux électoral, avant de procéder à la proclamation des résultats des législatives notamment, dans un délai de 20 jours suivant la clôture du scrutin, tel qu’énoncé dans le Code Electoral.

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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