Cameroun - Liberté de la presse: Reporter Sans Frontières exige la libération immédiate du correspondant de RFI

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 30-Jul-2016 - 10h42   49643                      
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Ahmed Abba, correspondant RFI Archives
L’ONG internationale demande aussi l’abandon des poursuites judiciaires dont fait l’objet Ahmed Abba, le correspond en langue Haoussa de Radio France Internationale.

Un an qu’Ahmed Abba est derrière les barreaux. Interpellé à Maroua le 30 juillet 2015, le correspondant de RFI en langue Haoussa a été transféré à Yaoundé où il avait été détenu par les services de renseignements avant son transfèrement à la prison principale de Yaoundé. Il est poursuivi pour «complicité d’actes de terrorisme» et «non-dénonciation d’actes de terrorisme».

La justice lui reproche le fait d’avoir été en contact avec des éléments du groupe terroriste Boko Haram sans transmettre aux autorités les informations qu’il aurait pu en recueillir. L’homme âge de 38 ans sera jugé par la loi anti-terroriste en vigueur au Cameroun depuis 2014. Il risque la peine de mort.

Reporter Sans Frontières (RSF) saisit cette occasion pour dénoncer une «incarcération arbitraire et abusive». Aussi l’ONG demande «la libération immédiate du journaliste et l’abandon des poursuites à son encontre».

La sixième audience de cette affaire est prévue le 3 août 2016. Selon RSF, la procédure est marquée par de graves entraves au droit. «…depuis huit mois, le dossier n’a toujours pas été examiné sur le fond. Des reports répétés dus à des changements de juges, des hasards du calendrier et surtout l’incapacité apparente de l’accusation à produire des témoins à charge contre le journaliste», note l’ONG.

Un des conseils de la défense, Me Charles Tchoungang, interrogé par RSF, déclare que «lors de la prochaine audience nous demanderons que soit fixée une session spéciale afin que le dossier soit enfin examiné sur le fond». Convaincu de «défendre un innocent», ce dernier regrette que «les principes d’un procès équitable ne soient pas respectés».

 

Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
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