Selon Le Messager du lundi 27 février 2017, le personnel de la Commune de Douala III, est en colère contre le Maire. Et pour cause, depuis quelques mois, les nombreuses négociations tendant à régler leur situation n’ont point abouti. Entre autres revendications, le mauvais traitement du personnel, les retards récurrents de paiement de salaires, l’apurement de la dette vis-à-vis de la Caisse Nationale de Prévoyance sociale, l’organisation du recouvrement par le receveur municipal et la non-immixtion de certains membres de l’exécutif dans ledit recouvrement.

«Il nous faut souvent attendre 45 et 55 jours pour percevoir nos salaires. Nous n’avons pas d’assurance maladie pourtant budgétisée chaque année. Il y a aussi un refus manifeste de payer les rappels de salaires de certains agents depuis trois ans ainsi que le refus de reclassement de certains  cadres des collectivités décentralisées», se plaint un des délégués du personnel, qui déplore la non-existence des profils de carrière dans cette mairie.

En effet, selon la même source, il existe au sein de cette institution, non seulement une gestion clanique et tribale, mais aussi l’asphyxie de la trésorerie due à l’existence de plusieurs caisses parallèles, indique le journal.

Pour sa part, le Maire de Douala III parle de machination: «Ce ne sont pas les délégués du personnel qui organisent  la grève. Ils n’ont aucune qualité de le faire. Ils veulent tout simplement faire du désordre. Nous avons eu une réunion chez le préfet pour plancher sur leurs revendications», fulmine Théophile Kwapnang.

Des propos renchéris par un conseiller municipal qui affirme que ladite réunion a eu lieu avec le Préfet qui a instruit le Maire à prendre à bras le corps les réclamations du personnel. «Un délai a d’ailleurs été accordé au Maire pour le paiement des salaires. On attend que l’échéance expire», a-t-il indiqué.