Cameroun - Logements sociaux: Le marché de la sous-traitance bloque l'évolution des travaux à Bamenda

Par Marie Louise SIMO | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 11-Jun-2018 - 16h07   4735                      
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Le ministre de l’habitat et du développement urbain (Minhdu) a prescrit au gouverneur de la région du Nord-Ouest d’être intransigeant vis-à-vis du maître d’œuvre.

C’est un chantier désert  qu’a visité le ministre Jean Claude Mbwentchou de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu) le  7 juin dernier, sur le site de construction des 100 logements sociaux de Mile 5 Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Le  ministre a été sidéré, face à l’évolution (16% de réalisation) de ce projet qui  entre dans le cadre du plan d’urgence triennal (Planut) et l’absence des ouvriers sur le site. « J’étais ici le 29 mai 2017. Ce jour-là, le taux de réalisation était de 6%. Nous sommes le 7 juin 2018 soit plus d’un an après vous me parler de 16. Donc, en  un an vous avez fait seulement 10%, c’est inadmissible » s’est offusqué le ministre. A 6 mois de la date butoir, les signaux sont au rouge. « Vous évoquez l’insécurité. Pourquoi le chantier voisin de l’hôpital de référence évolue ? » A  déploré  Jean Claude  Mbwentchou à l’entreprise Marocaine de Btp Alliances, adjudicataire du marché de construction desdits logements sociaux.

Ces six derniers mois les ouvriers sont en grogne  à cause des arriérés de salaires. Pour un marché initial de 5,6 milliards,  l’entreprise Alliances a sous-traité à 2,5 milliard ledit marché, dénonce George Fon Tuma, responsable de l’entreprise AKA building Company SA. « c’est impossible de réaliser ce travail avec ce minable montant », dit-il.  Surtout qu’au-delà des 100 logements sociaux, le cahier de charge prévoit également la construction entre autre sur le même site, d’une école primaire publique à cycle complet, des infrastructures sportives, de 2 blocks administratifs, d’un supermarché, d’un centre de santé, d’un poste de police et  de gendarmerie sur une superficie de 2000m².

Face à cette situation, le  ministre a instruit l’entreprise adjudicataire de recaler son planning dans une semaine. « Nous devons être plus strictes et plus regardant. Nous avons demandé au gouverneur d’avoir un œil vigilant sur l’équipe qui viendra ; une équipe qui doit être sédentaire», a instruit le ministre qui  réfute  la thèse la crise socio-politique qui sévit dans cette région comme la cause du reterad accusé.

Il est à noter que le délai contractuel court jusqu’en fin novembre 2018. Compte tenu du retard qu’accuse l’avancement des travaux sur le terrain, Jean Claude Mbwentchou a accordé 4 mois supplémentaires à l’entreprise adjudicataire pour livrer le marché.  le nouveau délai de fin des travaux est prévu pour fin mars 2019.

Marie Louise SIMO

 

Auteur:
Marie Louise SIMO
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