Le projet de budget 2017 de l’État du Cameroun s’équilibre en recettes et en dépenses à 4 373,8 milliards de FCFA. Avec une augmentation de 139,1 milliards de FCFA, soit 3,3% par rapport à l’enveloppe 2016. Ce projet de loi de finances, selon Alamine Ousmane Mey, ministre des Finances (MINFI), «a été élaboré conformément aux hautes orientations du Chef de l’État, visant à consolider la croissance économique dans un contexte international difficile».
Mercredi 30 novembre 2016, au terme du passage des membres du Gouvernement devant la commission des finances de l’Assemblée Nationale pour défendre leurs enveloppes budgétaires respectives, le MINFI est revenu à la table des discussions. D’après le quotidien Cameroon Tribune du 1er décembre 2016, il a présenté et expliqué les contours de ce projet de loi aux membres de la commission durant sept heures de temps.
Selon le journal, Alamine Ousmane Mey a indiqué que le budget «repose sur des hypothèses macroéconomiques réalistes et compatibles avec les perspectives intérieures et extérieures avec un taux de croissance réelle du PIB de 6%, un taux d’inflation projeté à 3%, un déficit de solde budgétaire (hors dons) de 4,1% du PIB et un déficit extérieur courant plafonné à environ 3,2% du PIB». Les ressources internes sont de l’ordre de 3 143,3 milliards de FCFA et les ressources externes (prêts et dons) sont estimées à 625 milliards de FCFA. Le projet de budget 2017 octroie 47,08% aux dépenses directes de fonctionnement et 36,28% à l’investissement.
Pour l’essentiel, a expliqué le MINFI, la politique fiscale de l’État pour l’année 2017 est orientée vers l’élargissement de l’assiette, avec l’institution d’une taxe de séjour dans les hôtels et le rétablissement de la taxe spéciale sur les produits pétroliers. «Il sera aussi question de sécurisation des recettes par diverses mesures dont l’extension de la pratique de la mercuriale administrative aux ventes de véhicules, afin de maîtriser l’assiette des droits d’enregistrement sur ces transactions, etc.». Le projet de loi de Finances 2017 vise également l’élargissement de l’assiette douanière avec, entre autres, l’assujettissement de certaines catégories de véhicules importés aux droits d’accises.