Cameroun: l’ordre des médecins «choqué et scandalisé» par l’incendie de l’hôpital de district de Kumba (Sud-Ouest)

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 13-Feb-2019 - 16h18   4303                      
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Incendie à l'hôpital de district de Kumba Archives
Son vice-président, Pr Tetanye Ekoe, estime que cet incident survenu dans la nuit du 10 février 2019 est «un crime contre l’humanité qui rappelle les horreurs de la période nazie ou de l’enfer des populations du Libéria dans les années 1979-80».

L’Ordre nationale des médecins du Cameroun dénonce l’incendie de l’hôpital de district de Kumba (Sud-Ouest) survenu dans la nuit du 10 février 2019. «L’Ordre des médecins du Cameroun, représenté par son président, le Dr Guy Sandjon et l’ensemble du Conseil, a été choqué et scandalisé par l’annonce de l’incendie criminelle perpétrée par un groupe de jeunes gens inconnus et d’origine indéterminée sur l’hôpital régional de Kumba», a fait savoir le Pr Tetanye Ekoe dans une interview publiée par Cameroon Tribune du 13 février 2019.

Le vice-président de cette organisation est revenu sur ce qui s’est passé cette nuit-là. «L’enquête qu’ont mené nos collègue sur le terrain ne laisse aucun doute sur le caractère prémédité et criminel de cette opération odieuse. En effet, selon nos collègues de cet hôpital, ce groupe d’agresseurs a fait irruption dans la nuit du 10 février 2019 vers 23h dans l’enceinte de l’hôpital. Ils ont immédiatement menacé le personnel et les malades à qui ils ont demandé de quitter les lieux parce qu’ils ont décidé de brêler l’hôpital».

En réalité, poursuit-il, «vers 1h du matin, pendant que le personnel suppliait les assaillants de tenir compte des malades atteints sévèrement et trop faibles pour pouvoir fuir, le feu avait déjà pris des bâtiments, envahissant le bloc chirurgical, la salle d’accouchement et plusieurs autres salles de cet hôpital».

Selon le Pr Tetanye Ekoe, «le bilan est lourd puisqu’en plus des deux malades brûlés vifs sous les yeux impuissants des témoins horrifiés, on déplore des destructions irréparables d’équipements lourds et d’autres matériels médicaux. C’est un crime contre l’humanité qui rappelle les horreurs de la période nazie ou de l’enfer des populations du Libéria dans les années 1979-80».

Dans un communiqué, l’Ordre des médecins du Cameroun rappelle à toutes les parties engagées dans le conflits dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest que, «en zone de conflit plus qu’ailleurs, l’hôpital et les formations sanitaires ainsi que le personnel de santé doivent être considérés comme sacrés et protégés par la conscience universelle qui place la dignité humaine au-dessus de toute considération politique».

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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