Boko Haram est peut-être affaibli, mais pas désarmé. Le groupe terroriste l’a encore démontré il y a quelques jours. Dans la nuit du 19 au 20 octobre 2016, des éléments de Boko Haram ont en effet attaqué le poste militaire avancé de Djibrilli, une localité située dans le Mayo-Moskota. Pendant les combats qui s’en sont suivis, le sous-lieutenant Philippe Kaldaoussa, a été tué. Le bâtiment abritant le matériel militaire du poste a été incendié. 

Une autre attaque qui intervient alors que, comme l’indique L’Œil du Sahel paru le 24 octobre, on avait observé un relâchement des mesures sécuritaires ces derniers mois. «En effet, depuis quelques mois, les mesures draconiennes qui avaient été prises pour faire face à la menace terroriste ne sont plus scrupuleusement respectées. Notamment l’interdiction de la circulation des motos après 20h, la fermeture des débits de boisson à 18h, les contrôles dans les agences de voyages et les contrôles inopinés des forces de défense et de sécurité dans certains quartiers et localités». 

Il était donc temps pour le gouverneur rappeler tout le monde à redoubler de vigilance. Midjiyawa Bakary a, à cet effet, convoqué une réunion de sécurité le 19 octobre. «Cette réunion de concertation avec les forces vives de la région sur la situation sécuritaire a duré plus de 3 heures. La rencontre anti-Boko Haram, a réuni autour du gouverneur, le commandant de la Région militaire interarmées n°4 (RMIA 4), le général de brigade Jacob Kodji, le commandant du premier secteur de la Force multinationale mixte, le général de brigade Bouba Dobékréo, le commandant de l’Opération Alpha, le colonel Joseph Nouma, les délégués régionaux du Commerce, des Transports et de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, entre autres», souligne le journal du septentrion. 

Le patron de l’Extrême-Nord a insisté, ajoute le bihebdomadaire, «sur le fait que les contrôles doivent être intensifiés à tous les niveaux. Les responsables des forces de défense et de sécurité ont été instruits de revoir leur stratégie pour une meilleure efficacité dans la riposte contre Boko Haram. Il a été prescrit au délégué régional du Commerce, Abdoulaye Boubakary et ses collaborateurs, de surveiller tous les circuits de commercialisation des marchandises dans la Région».