La brigade nationale des contrôles et de la répression du ministère du Commerce vient de démanteler un réseau de trafiquants de peinture, dans les quartiers Elig-Edzoa et Mokolo à Yaoundé.
D’après le quotidien bilingue national, Cameroon Tribune en kiosque ce 27 février 2020, «une centaine de pots de peinture empilés les uns sur les autres. Des cartons tachés d’huile, des seaux pleins de liquides dans un coin. Des bidons, des bouteilles, des bouchons et des chiffons éparpillés çà et là ont été découverts il y a quelques jours par l’équipe de la brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes du ministère du Commerce».
C’est dans les quartiers Elig Edzoa et Mokolo à Yaoundé, que ces contrevenants avaient trouvé refuge. «Les suspects faisaient des mélanges avec un gros mixeur pour obtenir un liquide assez homogène. Ils mélangeaient de la peinture périmée avec celle encore en bon état. Ensuite, ils transvasaient le liquide dans des bidons de 5 à 10 litres, ou encore de simples bouteilles en plastiques d’un litre et demi. Différentes marques de peinture étaient ainsi mélangées et reconditionnées pour la commercialisation», raconte Désiré Manga Anaba, le chef de section des inspections métrologiques au MINCOMMERCE, dans les colonnes du journal.
Ainsi fabriquées, ces fausses peintures étaient écoulées au marché noir d’Elig-Edzoa et dans les quincailleries de la ville de Yaoundé et ses environs.
Quant aux circuits d’approvisionnement de ces trafiquants, les agents du MINCOMMERCE accusent les quincailleries de Yaoundé: «au lieu de procéder à la destruction des produits périmés, les responsables des magasins les revendent à bas prix au marché noir», relève notre confrère.
Wilfried ONDOA