Le 26 février 2021, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MINEFOP), Issa Tchiroma Bakary, a présidé la cérémonie de lancement du laboratoire d’Accélération (l’ACC LAB) du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

«Ce laboratoire se tient aux côtés du Cameroun au moment où le chef de l’Etat a fait de la lutte contre le chômage des jeunes, une cause nationale et la formation professionnelle, une priorité nationale», a déclaré Issa Tchiroma Bakary, dans les colonnes du quotidien national bilingue Cameroon Tribune en kiosque ce 1^er mars 2021.

D’après notre confrère, l’objectif de cette nouvelle initiative est «de repenser le développement au 21e siècle en mettant en place le réseau mondial d’apprentissage dans le but d’accélérer considérablement la capacité à tester l’efficacité des solutions reliées au développement et à créer des effets domino».

Pour Alassane Ba, représentant résident adjoint du PNUD au Cameroun, «le choix de ce défi se fonde sur une analyse profonde des risques et opportunités liés au chômage et sous-emploi des jeunes. En effet, ceux-ci représentent plus de 60% de la population active (15 à 60 ans). Malheureusement, 75,8% d’entre eux sont en situation de sous- emploi et près de 9% en situation de chômage. De nombreux rapports d’études réalisées sur cette cible vulnérable révèlent que cette situation de précarité les expose à la délinquance et au grand banditisme y compris l’enrôlement dans des bandes pour l’extrémisme violent», peut-on lire.

Ainsi, au terme de ces travaux, «au moins 150 acteurs clés sont informés sur les missions et la méthodologie de ce laboratoire, 25 innovateurs venant des 10 régions sont mis en avant, près de 5 000 jeunes sensibilisés par des professionnels sur leur orientation académique, professionnelle et technique d’accès au marché de l’emploi», rapporte le journal.

Les méthodes traditionnelles de recherche de solutions aux problèmes de développement ne pouvant plus s’appliquer à cause de plusieurs facteurs, il est «plus que jamais urgent que les acteurs du développement adoptent une approche collective, en introduisant de nouveaux protocoles, appuyés par des preuves et des pratiques qui accélèrent le test et la diffusion de solutions dans et entre les pays» soutient Alassane Ba.

Wilfried ONDOA