Cameroun - Lutte contre le chômage: Une convention tripartite pour faciliter l’accès des réfugiés à un emploi décent

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 25-Feb-2021 - 11h21   2095                      
6
Convention MINEFOP-HCR-BIT HCR
Ladite convention a été signée ce 24 février 2021 à Yaoundé entre le ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés et le Bureau international du travail.

Le Cameroun compte à ce jour près de  425 421 réfugiés enregistrés, dont 27 173 de différentes nationalités établis en zone urbaine (Yaoundé, Douala et leurs environs), et 398 248 réfugiés centrafricains et nigérians dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord.

Pour le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle  (MINEFOP), Issa Tchiroma Bakary, dont les propos sont relayés dans les colonnes du quotidien Le Messager édition du 25 février 2021, l’«afflux du nombre de réfugiés peut à court ou à long terme, si rien n’est fait, constituer une menace à l’ordre public». D’où la nécessité d’offrir à ces derniers des formations professionnelles en vue d’obtenir un emploi décent au Cameroun.

«On voit surtout le HCR dans sa réponse d’urgence avec les sites des réfugiés, les abris et l’assistance qu’on donne aux gens qui arrivent mais on oublie le deuxième volet de notre mandat, celui de la recherche des solutions aux problèmes des réfugiés et ce type de partenariat nous permettra d’inclure les réfugiés dans les programmes de formation parce que pour avoir l’accès à l’emploi, il faudrait d’abord une bonne formation ça va permettre aussi de les insérer dans le monde du travail ce qui est cher à nos yeux», a indiqué Olivier Beer, représentant du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés au Cameroun.

Dans le cadre de cette convention tripartite, le Bureau International du Travail (BIT) apportera «l’expertise technique et tout l’accompagnement nécessaire au MINEFOP pour faire en sorte que cette convention puisse être concrétisée dans la réalité et qu’on puisse dans ce partenariat à trois, tirer les réfugiés des difficultés dans lesquelles ils se trouvent et à les amener à s’insérer dans la vie productive des communautés qui les accueillent», a précisé Lassina Traore, directeur de l’équipe d’appui de l’OIT au travail décent et Bureau pays pour le Cameroun, la Guinée équatoriale et Sao Tomé et Principe.

Selon le journal, le MINEFOP a formulé le vœu que «cette collaboration engagée puisse rapidement être mise en œuvre» et que leurs équipes techniques respectives «puissent élaborer dans les plus brefs délais, un chronogramme des activités gage d’une mise en œuvre effective de ladite convention cadre de partenariat», peut-on lire.

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique