Le nombre de personnes infectées par le Coronavirus ne cesse de grimper au Cameroun, en dépit des mesures restrictives prises par le gouvernement, le 17 mars 2020, pour limiter la propagation de la maladie dans le pays. Selon le dernier décompte du ministère de la Santé Publique, 233 cas positifs au Covid-19 ont été recensés.

Selon Parfait Mbvoum, épidémiologiste et vice-président du SDF-Centre, les mesures prises et mises en œuvre par le gouvernement pour limiter la propagation du Covid-19 sont «acceptables, d'autres moins».

Face à la multiplication des cas, il estime qu’ «il faut radicalement changer de cap en créant un centre unique de confinement pour tous les voyageurs arrivés au Cameroun depuis le 1er mars 2020. Une espèce de DDR sanitaire avec toutes les commodités nécessaires: diagnostic, traitement, réinsertion avec des complexes de sports, et autres divertissements pour que cette période ne soit pas pénible», précise-t-il dans une interview accordée au quotidien Le Jour édition du mardi 31 mars 2020.

L’épidémiologiste explique que ce centre unique de confinement  aura un double objectif: «mieux suivre les patients en termes de diagnostic, traitement, épanouissement, réinsertion. Cela va coûter moins que de disperser les énergies dans tout le pays et disperser le virus ! Le second avantage sera que le reste de la population sera en sécurité et pourra vaquer librement à ses occupations sans avoir besoin d'un confinement particulier qui tue les activités, qui tue l'économie, qui tue même la stabilité des familles et du pays».

«Le Cameroun a déjà trop souffert de ces deux semaines de confinement à partir de 18h. A plus forte raison une tentative de confinement total. En plus les zones à zéro cas subissent aussi ces mesures. Il ne faut pas faire du copier-coller pour des mesures à source de virus extérieur. Ce virus n'est pas endogène. Les mesures doivent donc être originales et endogènes», soutient-il.