Cameroun - Lutte contre le COVID-19: Comment le Port Autonome de Douala s’adapte pour rester en activité et éviter des cas de contamination

Par Wilfried ONDOA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 02-Apr-2020 - 09h04   4224                      
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Bateaux au Port autonome de Douala archives
Seuls les bateaux commerciaux, après plusieurs mesures de minimisation de risques de contamination, y accostent.

Le Port Autonome de Douala (PAD) situé dans l’une des villes les plus contaminées du Cameroun, a dû revoir ses habitudes à cause de la pandémie du COVID-19 qui secoue le monde entier et le Cameroun en particulier depuis le 6 mars 2020.

D’après le quotidien national bilingue, Cameroon Tribune dans sa parution du 1er avril 2020, la mesure qu’observent obligatoirement tous les navires qui doivent accoster est inhabituelle. Les bateaux et leurs équipages attendent 14 jours à 25 KM du quai, puis attendent l’autorisation du chef de poste de santé aux frontières du port, pour accoster.

«Les bateaux sont chargés de tonnes de poisson, mil, riz, alumine, coke, brai, et entre autres matériaux de construction. L’activité marchande n’a pas vraiment changé en ce lieu. Il n’y a que les habitudes liées à la menace de l’épidémie qui ont évolué. L’équipage entier subit désormais une inspection stricte du personnel du poste de santé aux frontières. Quant aux marchandises, le contrôle est routinier. Les bateaux, en tant que territoires étrangers, transportent des cargaisons qui peuvent être infestées. Raison pour laquelle, il faut tout contrôler selon les responsables des services sanitaires et phytosanitaires», rapporte le quotidien d’Etat.

«Quand le navire arrive, il transporte des marchandises dans ses cales. Nous montons à bord pour inspecter ces marchandises. Si nous constatons qu'il y a des problèmes, nous procédons au traitement de la cargaison à l'intérieur. Cela nous permet de confiner le mal dans les cales et de le traiter là-bas. A bord, les membres d'équipage nous fournissent un certain nombre de documents réglementaires sur le contrôle phytosanitaire de la cargaison effectuée au départ, sur le plan de chargement et voir s’il existerait des cargaisons cachées qui seraient susceptibles de menacer notre patrimoine», explique l’ingénieur des travaux d’agriculture, Ekata Mvondo, chef de poste de la police phytosanitaire du port de Douala à notre confrère.

 

Auteur:
Wilfried ONDOA
 @T_B_D
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