Cameroun - Lutte contre le Covid-19: Le sous-préfet de Meiganga (Adamaoua) ordonne l’incarcération des personnes prises en flagrant délit de défaut de port du masque

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 24-Feb-2021 - 16h28   3906                      
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La ville de Meiganga Archives
Cette mesure de Max Mbella vise à lutter contre la résurgence de la pandémie dans cet arrondissement.

Le sous-préfet de l’arrondissement de Meiganga, département du Mbéré, région de l’Adamaoua, ne badine pas avec le respect des mesures barrières contre le Covid-19. Face à la résurgence de l’épidémie dans son unité de commandement, Max Mbella vient de prendre des mesures fortes.

En effet, dans un communiqué publié le 21 février 2021 et relayé dans les colonnes du trihebdomadaire L’Œil du Sahel édition du 24 février 2021, l’autorité administrative a décidé d’incarcérer «les personnes prises en flagrant délit de défaut de port du masque». Elles «seront interpellées et conduites au Commissariat de sécurité publique et à la brigade de Gendarmerie nationale».

Tous les services qui n’auront pas un seau d’eau et du savon à leur entrée «seront fermés et sanctionnés», prévient le sous-préfet. C'est que sur le terrain, la situation épidémiologique inquiète. «Entre le 8 et le 22 février 2021, le District de Santé de Meiganga a enregistré 50 nouveaux cas positifs au Covid-19 (16 du 8 au 14; 27 du 15 au 21 février; sept le 22 février et deux le 23 février; soit une augmentation de 2-7 cas en moyenne par jour)», renseigne le journal.

L’arrondissement a d’ailleurs enregistré son premier décès le 20 février 2021. Il s’agit de celui d’un homme d’une cinquantaine d’années, «arrivé à l’hôpital présentant déjà une détresse respiratoire. Après consultation, le malade a été soumis au test Covid-19 qui s’est révélé positif. La prise en charge a été faite et le médecin traitant a demandé son évacuation à l’unité de prise en charge de l’hôpital régional de Ngaoundéré. Le malade est décédé au moment où les dispositions d’évacuation étaient en train d’être prises», a confié une source médicale au journal.

D’après des statistiques communiquées par Mohamadou Bakary, le chef du District de Santé, la situation épidémiologique fait désormais état de 88 cas positifs, 48 actifs, 5 personnels de santé infectés et 1 décès. La tranche d’âge des personnes infectées se situe entre 3 et 60 ans. 13 aires de santé sur 15 sont infectées au virus mortel, notamment Lokoto, Mbarang, Sabongari, Babongo, Meiganga public et privé, Bobongo et Meidougou.

Selon Mohamadou Bakary, cette situation est due à un «relâchement total des mesures barrières un peu partout: marchés, mosquées, églises, bureaux administratifs, formations sanitaires».

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
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