Toute personne voulant se faire consulter dans un hôpital sera désormais soumise au test du VIH/SIDA. Dans une note d’information signée le 22 juin 2016, André Mama Fouda, le MINSANTE, annonce le renforcement des mesures de lutte contre cette pandémie.

«Dans le but d’améliorer la prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), de nouvelles orientations viennent d’être prises à travers des lettres circulaires et des décisions», renseigne Mama Fouda, qui cite notamment «la décision portant sur le dépistage systématique de toute personne en consultation dans une formation hospitalière».

Cette décision constitue une avancée dans le combat engagé par les pouvoirs publics contre une pathologie qui touche plusieurs Camerounais. Jusqu’ici, les tests du VIH étaient obligatoires dans les hôpitaux sous certaines conditions: prescription expresse du médecin, tests et transfusion sanguins, etc.

Parmi les autres mesures prises par le MINSANTE, figurent la décision créant de nouvelles unités de prises en charge des personnes infectées, celle fixant les prix subventionnés des examens de suivi biologique ou encore la lettre circulaire sur la mise en œuvre de a stratégie «Test and Treat».

Pour le Gouvernement, ces mesures rentrent dans le cadre de la «mise en œuvre du plan d’accélération antirétrovirale, en droite ligne avec les orientations internationales en matière de VIH».

Selon les chiffres du Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS), publiés en juin 2015, le taux de prévalence du VIH/SIDA est de 4,3 % chez les populations âgées de 15 à 49 ans, soit 650 000 à 660 000 personnes vivant avec cette pandémie. 160 000 personnes sont déjà sous traitement parmi lesquelles 6 000 enfants.