Entre 2018 et 2020, le Cameroun bénéficiera d’un accompagnement financier de la Banque mondiale, d’une valeur de 108 milliards F Cfa, dans le cadre de la lutte contre le Vih/Sida, la tuberculose et le paludisme. « Nous avons comme objectif d'atteindre le chiffre de 350 000 personnes vivant avec le Vih (Pvvih) placées sous antirétroviraux (Arv), nous allons engager l'année prochaine, une 3e campagne de distribution de masse de moustiquaire imprégnée. Un peu plus de 14 millions moustiquaires vont être distribués à tous les camerounais », explique le Ministre de la Santé publique, André Mama Fouda. Le Minsanté décline ainsi quelques actions majeures de dépenses de cette subvention du Fonds mondial pour la lutte contre le Vih/Sida, la tuberculose et le paludisme, qui s’étendra sur trois ans.
Ce contrat paraphé le 16 mars dernier à Yaoundé, concerne la composante Vih/Sida adressée par le Comité de lutte contre le Sida (84,14 millions d'euro) et celui mis en œuvre par la Camnafaw, organisation camerounaise de promotion de la santé (27,76 millions d'euro). Est également pris en compte, la composante tuberculose (9,98 millions d'euro) soumise par le Programme national de lutte contre la Tuberculose et la composante paludisme (65,45 millions d'euro) mise en œuvre par le Programme national de de lutte contre le paludisme. Les principaux domaines d'intervention de cette dernière sont: la lutte anti vectoriel à travers la distribution des moustiquaires, le traitement préventif intermittent chez la femme enceinte, le renforcement du système communautaire, etc. « nous allons accentuer des actions visant la réduction de la mortalité et de la morbidité chez les enfants de moins de 5ans au Nord et à l'Extrême-nord », promet le Minsanté qui espère, comme Tina Draser, directeur régional Afrique centrale du Fonds mondial, que le pays pourra grâce à ce financement atteindre les objectifs de 3x90 fixé par Onusida. Cet objectif stipule, 90% de personnes qui connaissent leur statut, 90% de personnes mis sous antirétroviraux et 90% de personnes mises sous traitement qui arrive à un stade de charge virale indétectable. Ce dernier financement représente près de la moitié des financements jusque-là accordés au pays en 15 années de partenariat. C'est en 2003 que les premiers accords de financement ont été signés avec cette institution.
Marie Louise Simo