Cameroun - Manifestations publiques: Le préfet du Diamaré réitère avec fermeté l’interdiction de la marche du «collectif citoyen contre les souffrances du peuple» à Maroua (Extrême-Nord)

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 26-Nov-2020 - 08h10   5607                      
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Ville de Maroua Archives
A travers un communiqué rendu public le mercredi 25 novembre 2020, Jean Marc Ekoa Mbarga proscrit la marche prévue le 29 novembre 2020 sur l’étendue du département, emboitant ainsi le pas au sous-préfet de Maroua II, Julien Eymard Plong, qui l’avait préalablement interdit dans son territoire de compétence.

Les précurseurs du «Collectif citoyen contre les souffrances du peuple» sont dans le collimateur des autorités administratives dans le département du Diamaré, région de l’Extrême-Nord, après avoir annoncé une marche pacifique et citoyenne dans la commune d’arrondissement de Maroua II, pour le dimanche 29 novembre 2020. Le porte-parole dudit collectif, Jean Pierre Boutche, l’est davantage, selon un communiqué du préfet du Diamaré, Jean Marc Ekoa Mbarga, signé le mercredi 25 novembre 2020, et dans lequel il l’accuse de briller depuis peu par une «attitude insurrectionnelle».

Le patron du Diamaré emboite ainsi le pas au Sous-préfet de Maroua II, Julien Eymard Plong, qui a déjà interdit la marche dans son territoire de commandement. Le préfet étend de ce fait l’interdiction à l’ensemble du département, en mettant en garde les organisateurs sur les représailles qu’ils subiraient en cas d’entêtement.

«Cette prétendue marche pacifique projetée le 29 novembre 2020 a été interdite par le Sous-préfet de céans sans autre forme de procès. Dès lors, toute personne qui se retrouvera sur la voie publique ou à tout autre endroit pour donner suite à une telle activité aux contours lugubres, ou répondre aux sirènes dudit inexistant mouvement, s’exposera à la rigueur de la loi», prévient Jean Marc Ekoa Mbarga.

Julien Eymard Plong pour sa part indique que ce collectif souffre d’un défaut de déclaration, et redoute par ailleurs une menace de trouble à l’ordre public. Davantage, il évoque «une démarche visant à porter atteinte à l’unité et à la paix sociale». Il faut préciser que le porte-parole du «Collectif citoyen contre les souffrances du peuple», Jean Pierre Boutche, est par ailleurs Secrétaire de la fédération communale du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) à Maroua.

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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