Cameroun - Marches du 22 septembre 2020: A Bafoussam (Ouest), les populations désertent les rues

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 23-Sep-2020 - 13h05   4551                      
2
Ville de Bafoussam Archives
Dans une ville fortement militarisée, les populations ont choisi de rester à la maison.

Si à Baham, Dschang et Bafang, dans la région de l’Ouest, les populations ont répondu à l’appel lancé par l’opposant Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, en prenant part à des marches pacifiques ce 22 septembre 2020, à Bafoussam (chef-lieu de la région), les populations ont choisi de rester à la maison.

Dans son édition en kiosque ce 23 septembre 2020, le quotidien Le Jour, qui dresse le bilan de cette journée du 22 septembre 2020 dédiée aux marches pacifiques, évoque des rues désertes, boutiques et commerces fermés, taxis garés. «C’est le cas aux marchés A et B tout comme sur l’axe principal de la ville. Au lieu-dit «Sens interdit», lieu réputé être l’épicentre des embouteillages aux heures de pointe sur cet axe fortement fréquenté, la circulation est fluide pour quelques courageux taximen, sortis pour la recherche du pain quotidien», relate le journal.

«Au rond-point Biao, le même constat, la circulation est fluide malgré la fermeture d’une voie de la route à la suite des travaux routiers engagés ici, qui causent des bouchons à cet endroit habituellement. Au niveau des agences situées à l’entrée de la ville de Bafoussam par Bandjoun quartier Ndiangdam, l’ambiance est peu ordinaire. Les vendeurs ambulants des fruits et petites friandises se comptent au bout des doigts. Les chargeurs habitués à se disputer les passagers sont moins visibles. Les embouteillages plus présents ont cédé place à la circulation normale. Les compagnies de transport continuent d’embarquer et de débarquer les passagers. Dans les rues, on remarque la présence de quelques habitants de cette ville sortis observer l’ambiance qui prévaut afin de décider ou non de vaquer à leurs occupations quotidiennes», peut-on lire.

Par contre, les grands carrefours de la ville étaient fortement militarisés. «En tenues ou en civils, les forces de maintien de l’ordre se montrent prêtes à traquer des potentiels manifestants. Du carrefour «mairie rurale», au rond-point marché B et au carrefour Beac, en passant par la poste centrale, pour Madelon, carrefour le maire et aux agences, on note la présence des policiers encagoulés et portant des gilets pare-balles. D’un endroit à l’autre, l’on observe un impressionnant dispositif sécuritaire constitué des camions anti-émeutes et des véhicules destinés aux transports à savoir les pick-up, les camions et autres véhicules d’interventions rapides», renseigne Le Jour.

Un impressionnant dispositif sécuritaire qui a poussé un passant à lancer: «On ne sait où le désordre peut commencer», rapporte le journal.

 

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique