Cameroun - Marches du 22 septembre 2020: Le journaliste Lindovi Njio libéré après une détention de 36 heures au commissariat central No1 de Yaoundé

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 24-Sep-2020 - 07h02   1323                      
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Lindovi Njio capture d'écran
Il a été remis en liberté le 23 septembre 2020 en début de soirée.

Lindovi Njio respire à nouveau l’air de la liberté. Le journaliste, en service au quotidien La Nouvelle Expression, a été remis en liberté mercredi soir après avoir passé 36 heures en détention au commissariat central No1 de la ville de Yaoundé.

Notre confrère s’est aussitôt exprimé sur les antennes de Equinoxe Télévision, l’un des organes du groupe de médias qui l’emploie. «C’est un ouf de soulagement parce que, passer près de 36 heures en captivité, dans des conditions irrégulières, ce n’est pas toujours évident. Passer une nuit en position assise et dans un espace très réduit, ça été une torture psychologique de grande ampleur, parce que je n’ai jamais vécu ce type de situation. Et surtout que je ne savais pas ce qu’on me reprochait», a-t-il confié.

‘‘L’Africain’’, comme l’appellent ses proches, a été interpellé le 22 septembre 2020 aux abords du domicile de Maurice Kamto au quartier Santa Barbara (Yaoundé 1er). Il s’y était rendu pour couvrir les marches «pacifiques» initiées par l’opposant, mais interdites par les autorités.

Son avocat dénonce une détention illégale. «Je suis très heureux de retrouver Lindovi libre, mais en même temps, je suis très fâché. Parce qu’on ne doit jamais arrêter un journaliste dans l’exercice de ses fonctions. Le métier de journaliste, c’est de couvrir les évènements, même les plus dangereux, y compris la guerre. Lindovi est pourtant arrivé à la police avec un statut de journaliste, mais on l’a gardé pendant deux jours. Je trouve que ce n’est pas normal», a affirmé Me Emmanuel Simh.

Plusieurs associations de défense des droits des journalistes à l’instar de Reporters Sans Frontières (RSF), ont condamné les violences policières sur des confrères pendant les manifestations sus évoquées. Outre Lindovi Njio, Polycarpe Essomba (RFI) et Rodrigue Ngassi (Equinoxe TV) ont aussi subi des abus.

 

Auteur:
Fred BIHINA
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