Cameroun - Marches du 22 septembre 2020: Une coalition d’ONG exige la «libération immédiate et sans condition» des leaders du MRC et de tous les manifestants arrêtés

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 28-Sep-2020 - 11h26   3498                      
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Des manifestants à Douala Droits réservés
Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Central, le Centre for Human Rights Democracy in Africa, et l’ONG Un Monde Avenir, dénoncent par ailleurs les arrestations et détentions arbitraires, ainsi que l’utilisation disproportionnée de la force sur les manifestants et les journalistes.

Dans le cadre des marches pacifiques initiées par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) depuis le mardi 22 septembre 2020, près de 600 personnes ont été arrêtées et embastillées par les forces de maintien de l’ordre à travers plusieurs villes du pays. Certains manifestants et journalistes ayant fait l’objet d’arrestation durant ces activités ont été libérés, alors qu’on demeure sans nouvelles des autres.

Il s’agit notamment des cadres du MRC, du porte-parole de Maurice Kamto, Olivier Bibou Nissack, et du Trésorier national Alain Fogue. Non sans oublier des membres de la plateforme «Stand Up For Cameroon», en l’occurrence Moussa Bello, Ntsama Étienne, Mira Angoung, Tehle Membou et Sally Zinguena Fils.

Comme eux, des centaines d’autres manifestants sont maintenus en captivité. Une situation qui préoccupe au premier rang des organismes de défense des droits humains, en l’occurrence le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC), le Centre for Human Rights Democracy in Africa (CHRDA) et l’ONG Un Monde Avenir. Ces organisations de la société civile ont publié une déclaration conjointe datée du 24 septembre 2020, à l’aune des événements ayant eu lieu avant, pendant et après les marches du 22 septembre.

Elles dénoncent l’utilisation disproportionnée de la force sur les manifestants et les journalistes aux mains nues; les arrestations et détentions arbitraires, les violences policières, les actes de tortures et autres traitements inhumains et dégradants sur les journalistes et les manifestants; la mise en résidence surveillée du professeur Maurice Kamto et de certains leaders des partis politiques et des organisations de la société civile; l’utilisation abusive de la loi N° 2014/028 du 23 décembre 2014, portant répression des actes de terrorisme au Cameroun.

Elles exigent par ailleurs «la libération immédiate et sans condition» de l’ensemble des personnes arrêtées dans le cadre de ces marches, et demandent au gouvernement d’assurer «l’intégrité physique et morale» de toutes ces personnes. Elles appellent également les Nations-Unies, à veiller au respect des traités et conventions des Droits de l’Homme ratifiés par le Cameroun.

 

 

 

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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