Cameroun - Marches du 22 septembre 2020/Albert Dzongang (Allié du MRC): «Je vais bientôt rentrer chez-moi et me faire arrêter si le pouvoir dictateur le veut»

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 22-Oct-2020 - 12h27   13396                      
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Albert Dzongang Archives
Le leader de la «Dynamique» et conseiller de Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, prévoit de sortir de sa cachette pour continuer de défier le régime de Yaoundé. Il appelle d’ailleurs le peuple à se mobiliser pour de nouvelles manifestations pacifiques.

L’opposant Albert Dzongang, conseiller spécial de Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), est dans le collimateur des pouvoirs publics, qui le traquent depuis le mardi 22 septembre 2020, pour avoir conduit les «marches pacifiques» du MRC à Douala, visant à faire tomber le régime de Yaoundé.

Le président de la «Dynamique» se terre depuis lors, et c’est de sa cachette qu’il a délivré, ce jeudi 22 octobre 2020, un message au peuple camerounais, dans lequel il annonce son retour sur la scène publique, pour poursuivre le combat pour la libération du Cameroun.

«Mes plaies se cicatrisent. Je vais bientôt rentrer chez-moi et me faire arrêter si le pouvoir dictateur le veut. Je suis fils d’un grand résistant, et ne saurais être lâche. Préparez-vous chers AP (amis pacifiques, NDLR), nous allons continuer à manifester pacifiquement pour exiger un mieux-être pour tous les Camerounais, y compris ceux qui nous combattent aujourd’hui, et la paix dans le NOSO (Nord-ouest et le Sud-ouest, NDLR)», a-t-il déclaré dans un élément sonore diffusé ce jeudi par le porte-parole du MRC, Joseph Emmanuel Ateba.

Albert Dzongang sait qu’il a le pouvoir à ses trousses. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il ne s’est pas rendu le samedi 17 octobre 2020, dans son village natal, Bahouan, dans le département des Hauts-Plateaux, région de l’Ouest, aux obsèques de sa sœur ainée.

Même s’il sait qu’il ne peut pas échapper aux représailles lorsqu’il se sera montré, l’ancien militant du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) ne démord pas des appels à manifester pour «libérer notre président prisonnier dans sa maison, ainsi que nos frères injustement arrêtés. Le pouvoir est en train de tester notre capacité de résistance», lance-t-il, convaincu que les forces de défense et de sécurité ne devraient pas les dissuader car, «aucune armée ne peut battre un peuple uni», soutient-il.

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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