Cameroun - Maroua: Des vigiles exigent de l’argent aux patients pour leur accès la nuit à l’hôpital régional

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 28-Jul-2016 - 10h26   53305                      
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Hôpital Régional de Maroua Archives
Plusieurs personnes ont dû débourser 1000 FCFA pour pouvoir entrer au sein de la formation sanitaire publique.

De nouvelles pratiques contraires à l’éthique ont pignon sur rue à l’hôpital régional de Maroua. En effet, depuis quelque temps, de nombreux visiteurs  subissent l’arnaque des vigiles qui leur exigent de débourser la somme de 1000 FCFA pour pouvoir entrer dans la nuit au sein de cet établissement hospitalier, révèle l’hebdomadaire Repères du mercredi 27 juillet 2016.

C’est le 13 juillet dernier que la goutte d’eau a débordé le vase. «J’ai été informé que mon petit frère a fait un accident et qu’il est aux services des urgences de l’hôpital régional de Maroua. Je me suis donc précipité pour me rendre à son chevet. Arrivé à l’hôpital, les vigiles postés m’ont demandé 1000 FCFA pour me laisser passer», raconte Salihou, une victime. Cette pratique semble avoir fait lit dans cet hôpital. «En mars dernier, je suis venu pour assister ma fille enceinte qui était en travail vers 23 heures. Les vigiles m’ont demandé de payer la somme de 1500 FCFA avant de franchir le portail», raconte Aissatou, qui n’a pas pu jusqu’à ce jour digérer cette pilule.

Des cas similaires sont légion au sein de cet hôpital. À côté de cela, une autre pratique majeure prend de l’ampleur au sein de cet hôpital, celui du vol des médicaments. Certains patients avouent que des médicaments disparaissent de façon mystérieuse dans les salles d’hospitalisation tout comme aux urgences.

Joint au téléphone, le Directeur de l’hôpital de Maroua est resté évasif sur le sujet, indique le journal. Vohod Diguime, puisqu’il s’agit de lui, parle d’une campagne de sabotage par ses ennemis tapis dans l’ombre. «Il y a un groupe d’individus qui veut tuer l’hôpital. Je suis en train de mener des investigations pour démanteler le réseau des pratiques mafieuses installées dans cet hôpital», confie-t-il à notre confrère.

 

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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